Beryl revient et se dirige vers le Canada
Dimanche 15 juillet 2018 à 18 h 07 - Beryl est revenue. L’ancien ouragan, rétrogradé au stade de dépression post-tropicale dimanche 8 juillet, est devenu à nouveau une tempête post tropicale samedi dernier.
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Elle s’est renforcée samedi, au contact des eaux plus chaudes du large de la côte est des États-Unis. Beryl suit les traces de Chris et se dirige vers l’est du Canada.
Elle commencera à affecter certains secteurs côtiers dès lundi. Conséquences : de 20 à 40 mm de pluie à Terre-Neuve jusqu’à mardi, peut-être même 50, et 10 mm sur l’île du Cap-Breton en Nouvelle-Écosse.
Ce sont les restes de la tempête tropicale qui affecteront ces secteurs. Car sur son chemin, elle va rencontrer des eaux plus froides qui lui feront perdre son intensité. Un phénomène accentué par Chris, passé au large de la côte est de la Nouvelle-Écosse jeudi.
Derrière lui, les eaux sont devenues plus froides. L'ouragan a laissé un changement de courte durée dans la température de la surface de la mer au large de la côte sud-est. La température de l'eau dans la région où se trouvait Chris était un peu plus froide que la moyenne après que Chris a commencé à s'éloigner de la côte.
Le phénomène de refroidissement de l'eau de l'océan remontant à la surface est appelé « upwelling ». Il est causé par les vents forts des systèmes tropicaux qui remuent les eaux le long de leurs chemins. Lorsqu'un cyclone tropical reste sur la même zone pendant plusieurs jours, l'effet est plus prononcé. L'eau plus froide peut finalement conduire à l'affaiblissement du système. Explications ici :
Ce n'est que la 4e fois que deux ouragans se produisent avant le 10 juillet
La prévision des experts revue à la baisse
Soulignons que les mois de juin et juillet ne sont pas reconnus pour être propices au développement des tempêtes. En moyenne, seulement 12 % des systèmes tropicaux de l'année ont lieu durant ce mois. Le cœur de la saison est au mois d’août (35 % des tempêtes).
Les systèmes tropicaux majeurs ont besoin d’une eau de surface d’au moins 26 °C pour être capables de se former et de se déplacer vers les zones habitées.
Un autre facteur important dans la saison actuelle est le retour (anticipé) progressif du phénomène El Niño d’ici l’automne.
Dans ces conditions, le réchauffement de l’eau dans la zone équatoriale du Pacifique génère du cisaillement des vents de l’autre côté, dans le bassin Atlantique. Or, pour se former, les ouragans ont besoin d’un faible cisaillement des vents afin de garder le cœur de la tempête stable.
Cette combinaison de facteurs a fait en sorte que les spécialistes de l’université du Colorado ont revu leur prévision annuelle à la baisse. Les experts prévoient désormais 11 tempêtes nommées, alors qu’en mai dernier, ils en évoquaient 14.
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