Les becs sucrés vont être servis en avance
Samedi 24 février 2018 à 18 h 21 - La sève coule dans les érablières canadiennes avec beaucoup d’avance cette année.
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La saison des sucres n’a jamais été aussi hâtive pour certains acériculteurs; de quoi ravir les becs sucrés de tout le pays. C’est en Nouvelle-Écosse que les premières entailles ont été faites, début février, grâce aux températures particulièrement douces du mois.
Au Québec, le premier érable a été entaillé cette semaine, mais la saison ne commencera vraiment que lorsque le sol aura dégelé durant les premiers jours de mars.
Qu'en est-il de la règle des 5 (+5 °C le jour/-5 °C la nuit pour que la sève coule) ?
En 2017, le Québec n’a jamais autant vendu de sirop d’érable avec un nouveau record de plus de 118 millions de livres vendus. Cette année, l’industrie se prépare à une année encore plus fructueuse.
Le problème californien :
Le sirop d’érable québécois est menacé de ne plus pouvoir traverser la frontière avec les États-Unis. Le problème se situe dans les normes sanitaires californiennes.
En effet, le sirop d’érable québécois contiendrait plus de plomb que ce l’État américain ne l’autorise (et se priver du marché californien, c'est se priver de tout le marché états-unien). Or, la sève d’érable contient naturellement du plomb, c’est donc la méthode de production qui est mise en cause. C’est pourquoi toutes les grandes érablières de la province s’affairent à éliminer ce métal lourd de leur équipement.
Certains producteurs acéricoles l'avaient déjà prévu ou avaient, par chance, commencé la modernisation de leurs outils de production.
Le Québec est le plus grand exportateur de sirop d’érable du monde et 60 % de notre production sont exportés aux États-Unis. Il était donc impératif que des changements soient faits rapidement pour ne pas perdre le monopole.
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