2016 : l’année de tous les records

Mardi 21 mars 2017 à 16 h 46 - En prévision de la Journée météorologique mondiale, célébrée le jeudi 23 mars, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) vient de publier son dernier bilan climatique. Et ce n’est pas vraiment une surprise : des records de chaleur ont été battus en 2016 !

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Le record de température déjà enregistré en 2015 a ainsi été pulvérisé. +1,1 °C par rapport à la moyenne de l’époque préindustrielle, en 2016, contre +1,04 °C pour l’année précédente. 

Ces chiffres publiés le 21 mars par l’OMM, l’Organisation onusienne, sont d’autant plus fiables qu’ils regroupent les données collectées par les principaux laboratoires de climatologie du monde. 

« L’augmentation constante de la puissance de calcul des ordinateurs et le fait que nous disposons de données climatologiques portant sur de longues périodes nous permettent aujourd’hui de mettre clairement en évidence le rapport de cause à effet entre le changement climatique anthropique et un large éventail de phénomènes extrêmes à fort impact, en particulier les vagues de chaleur », a analysé le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas. 

Près de 20 millions de personnes en situation d’urgence

De fait, l’an passé, de graves sécheresses ont plongé des millions de personnes dans l’insécurité alimentaire en Afrique orientale et australe et en Amérique centrale. Ce qui a conduit, au demeurant, le Secrétaire général adjoint des Nations unies à réclamer, le 11 mars dernier, 4,4 milliards de dollars à la communauté internationale. 

Cette crise humanitaire sans précédent depuis la fin de la seconde guerre mondiale a été accentuée par les conflits armés. Le Programme alimentaire mondial a estimé que 18,2 millions de personnes nécessitaient une aide d’urgence début 2017.

Par ailleurs, en 2016, l’ouragan Matthew qui a balayé Haïti a aussi durement éprouvé la population de ce pays et a causé d’importantes pertes économiques aux États-Unis.

Au Québec : 2016 au top 10 des années les plus chaudes

Au Québec, 2016 a été une année très douce et figure parmi le top 10 des années les plus chaudes. Ainsi, dans la province, les températures se sont situées au-dessus des normales au cours de nombreux mois, onze sur douze précisément. Le mois d’avril est le seul mois au cours duquel le thermomètre a fait grise mine.

« Ces records de chaleur sont dus à deux phénomènes concomitants. La combinaison, d’une part, de l’épisode El Niño, très fort en début d’année 2016 et, d’autre part, du réchauffement climatique a certainement eu un rôle déterminant dans l’émergence de telles conditions météorologiques », a confirmé André Monette, chef météorologue à Météomédia. 

Source : OMM