« Le côté sombre de la gomme à mâcher »

Mercredi 12 novembre 2014 à 11 h 18 - La gomme à mâcher est l’un des détritus qui pollue le plus. Elle arrive en deuxième position, tout juste après les mégots de cigarette. C'est ce qu'a découvert Andrew Nisker, qui s’est penché sur la pollution causée par la gomme à mâcher dans son plus récent documentaire, Dark side of the chew, qui a été présenté au Planet in focus environmental film festival.

Pour les besoins de son film, il a analysé l’équivalent de 7100 kilomètres de trottoirs à Toronto. Sa découverte : pas moins de 2000 tonnes de gommes… et la gomme en question n’est pas biodégradable! 

Là est d’ailleurs l’essentiel du problème. Lorsque les trottoirs sont nettoyés, les gommes se retrouvent pour la plupart dans les cours d’eau et causent tout un débalancement de l’écosystème. 

Afin de saisir l’ampleur du problème, le documentariste s’est entretenu avec une scientifique qui a étudié largement la contamination des Grands Lacs par les plastiques. Sherri Mason explique que « les petites particules de plastique que l’on retrouve dans la gomme commencent à inquiéter les experts. Les poissons se nourrissent de ces particules qui se retrouvent ensuite dans notre chaîne alimentaire.» 

La solution mise de l’avant : créer une gomme biodégradable. Des alternatives ont été découvertes, comme la gomme naturelle du chicozapote, un arbre que l’on retrouve dans les jungles du Mexique. Bien que la découverte soit intéressante, on ne peut pour l’instant produire de la gomme biodégradable en grande quantité. Le documentariste suggère donc aux gens de disposer de leur gomme à mâcher correctement, soit dans la poubelle!

Saviez-vous que…

Singapour a interdit l’importation de la gomme à mâcher et donc la vente de celle-ci depuis 1992. 

Les autorités ont expliqué notamment que les gommes collées dans les escaliers et sur la chaussée augmentaient les coûts de nettoyage et endommageaient le matériel d'entretien.

Dark Side of the Chew - Trailer from andrew nisker on Vimeo.