Tempête monstre : rafales à plus de 150 km/h dans cette région
La tempête Amy, née des restes de l’ouragan Humberto, a durement frappé le nord de l’Europe, au cours des dernières heures. Ayant battu des records au Royaume-Uni, ses vents destructeurs ont fait d’elle un véritable monstre.
Née d’une puissante source
Lorsqu’un système dépressionnaire se forme à partir des restants d’un ouragan qui a atteint la catégorie 5, il y a certainement des raisons de craindre sa force… Et c’est justement ainsi qu’Amy a vu le jour. L’ouragan Humberto, qui a d’ailleurs fusionné avec sa consœur Imelda, s’est par la suite dissipé. « Cependant, une partie de l’énergie et de la vapeur d’eau qui étaient, jadis, Humberto ont pu alimenter la formation d’Amy. Elle s’est ainsi formée à partir d’un important contraste atmosphérique et d’un fort courant-jet », explique Kevin Cloutier, météorologue. Au fil de son voyage jusqu’en Europe, la nouvelle tempête a connu une intensification qu’on pourrait certes qualifier d’explosive.

D’ailleurs, Amy a les critères requis pour recevoir le « titre » de bombe météo. On parle alors d’une dépression à développement explosif avec une baisse de la pression d’au moins 24 hPa (hectopascal; une unité de mesure de la pression atmosphérique) en 24 heures.
Un monstre et ses records
Les vents de celle qu’on connaît désormais sous le nom d’Amy ont soufflé très fortement sur plusieurs secteurs européens. Le samedi 4 octobre, une rafale de 148 km/h (donnée préliminaire) aurait été enregistrée dans un secteur de l’Irlande du Nord. Il s’agit de la plus forte rafale relevée au cours d’un mois d’octobre, à ce jour, en Irlande du Nord. Qu’à cela ne tienne, un coup de vent encore plus puissant, de 154 km/h, provoqué par le passage d’Amy aurait été enregistré du côté de l’Écosse.

À l’évidence, Amy ne voulait pas s’arrêter à un record de vent. Effectivement, la tempête a également été en mesure d’aller chercher le record mensuel (pour octobre) de la pression la plus basse enregistrée au Royaume-Uni, avec 947,9 hPa. Son centre touchait alors le nord de l’Écosse. « C’est équivalent à un ouragan de catégorie 3, en termes de pression minimale. Plus la pression est basse, plus les vents associés à un système sont forts », souligne Kevin Cloutier.

Lourd constat
En Écosse comme en Irlande, qui ont particulièrement été ciblées par Amy, on en est à constater les dégâts. La chute de nombreux arbres a entraîné des dommages au réseau électrique, notamment plus de 200 000 pannes de courant en Irlande, samedi.

En Écosse, un homme est malheureusement décédé en raison de dégâts sur sa résidence causés par les vents violents. À la suite d’un passage remarqué en Écosse, la tempête Amy a généré de fortes rafales sur les côtes de la Manche et dans le nord de la France. Deux décès supplémentaires y ont été signalés.

Avec la collaboration de Kevin Cloutier, météorologue.
