La grêle a fait une cicatrice de 200 km visible de l'espace

La grêle laisse souvent de lourdes traces sur son passage. Mais une cicatrice assez imposante pour être visible de l'espace, c'est sans doute une première.


Pluie de balles de golf

Un satellite de la NASA a récemment capturé une image saisissante : une trace pâle de près de 15 km de large, s’étendant sur près de 200 km dans le paysage de l’Alberta, résultat d’une tempête de grêle extrême. Des éclats de glace de la taille de balles de golf, soit autour de 5 cm de diamètre, sont tombés, causant des dégâts majeurs et prouvant que la nature peut encore surprendre à grande échelle.

Le phénomène en bref

Le 24 août 2025, le satellite Aqua de la NASA a photographié les séquelles d’un orage violent dans le sud de l’Alberta. Le terrain clair observé est la cicatrice laissée par une grêle intense, accompagnée de vents dépassant 120 km/h. On parle ici de conditions semblables à celles d’un ouragan de catégorie 1.

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Photo : NASA/AQUA/MODIS

Dégâts et conséquences

Autour de Brooks, Alberta — à environ 160 km au sud-est de Calgary, les dommages ont été considérables : maisons, véhicules, lignes électriques, clôtures, arbres. Certains pylônes électriques ont été tordus presque à un angle de 90°. Des animaux ont même perdu la vie. En effet, un chameau et un poney ont été tués à la ferme White Barn Fun Farm, tandis qu’un cheval et des oiseaux ont été blessés.

À l’échelle de la province, on estime qu’au cours des cinq dernières années, les tempêtes de grêle ont causé plus de 6 milliards de dollars de dommages. Et ces données n'inlcuent pas les évènements d’août 2025).

“Hailstorm Alley” : quand l’Alberta devient une cible

La région est surnommée « Hailstorm Alley », ou le "corridor de la grêle", un secteur reconnu pour sa propension à la formation d’averses de grêle. Le climat et la topographie locales favorisent souvent le développement d’orages violents.

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Les scientifiques de la NASA et d’autres centres travaillent à raffiner les techniques de détection précoce des tempêtes sévères via l’imagerie satellite. Ces méthodes permettent de suivre la distribution et la fréquence des phénomènes extrêmes avec une constance remarquable. On veut ainsi mieux anticiper les tempêtes, diminuer les dommages sur les infrastructures et protéger les citoyens.

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