Il y a 20 ans : pourquoi l'ouragan Katrina a-t-il été si dévastateur?

Le 29 août 2005, Katrina frappait de plein fouet La Nouvelle-Orléans. Plus de 1300 personnes ont perdu la vie. Les dommages ont été estimés à 125 milliards de dollars américains.


Catastrophe historique

Plus de 1300 personnes ont perdu la vie dans les inondations dévastatrices causées par l’ouragan Katrina. Ce dernier a poussé la mer à 10 kilomètres à l’intérieur des terres dans certaines localités, transformant un cyclone destructeur en une catastrophe générationnelle le long de la côte nord du golfe.

Croissance fulgurante

Une perturbation faible, née au large des côtes africaines le 11 août, a évolué en tempête tropicale Katrina le 24 août à partir des Bahamas. La tempête s’est rapidement intensifiée, devenant un ouragan dès son passage au sud de Miami, avant de gagner le golfe du Mexique. Profitant de conditions favorables et d’eaux exceptionnellement chaudes, Katrina a connu une intensification rapide, passant rapidement à une catégorie 5 avec des vents soutenus atteignant près de 280 km/h.

Gigantesque tempête

Bien souvent, même de puissants ouragans peinent à conserver leur force maximale. Katrina a amorcé un cycle de remplacement de l’œil avant son arrivée sur terre, ce qui a affaibli ses vents. Il a donc touché la Louisiane et le Mississippi le 29 août, avec la puissance encore redoutable d’un ouragan de catégorie 3, soit des vents aux alentours de 195 km/h. Ce qui a rendu Katrina particulièrement destructeur, c’est moins sa force que son ampleur colossale : à son apogée, les vents soufflaient à force de tempête tropicale jusqu’à 370 km du centre et à force d’ouragan jusqu’à 165 km. Cette gigantesque structure a engendré une surcote et des vagues destructrices quasi inarrêtables à l’approche des côtes.

L'eau de surface soufflée

La surcote, c’est cette eau de mer poussée vers l’intérieur par les vents violents et persistants d’un ouragan. Katrina a frappé des régions grandement en dessous de l’altitude moyenne, souvent tout juste au niveau de la mer, ce qui, ajoutée à la forme concave de la côte et aux baies locales, a exacerbé l'inondation.

Les digues cèdent

C’est à La Nouvelle-Orléans que le bilan humain a été le plus lourd, la ville étant littéralement nichée dans une cuvette, entre le lac Pontchartrain et le fleuve Mississippi. Le système de digues et de pompage, pourtant sophistiqué, n’a pas tenu.


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