2010-2020 : la météo était (vraiment) déchaînée ! Voyez pourquoi.

La décennie se termine et les souvenirs restent. De grosses tempêtes de neige, de longues vagues de chaleur, des inondations catastrophiques, des rafales extrêmement violentes : des millions de personnes ont été affectées, de près ou de loin, par la météo ces dix dernières années (et peut-être des milliards, si l’on additionne entre elles toutes les statistiques de la décennie). Retour avec nos experts sur les épisodes les plus marquants.


Des accumulations records

Quand on lui demande de quelle tempête de neige il se souvient, André Monette, chef du service météorologique à MétéoMédia n’exprime aucune hésitation : « celle du 27 décembre 2012 ».

Effectivement, cette année-là, 45,6 cm sont tombés à Montréal en 24 heures. Selon M. Monette, il s’agit de la plus grosse chute de neige jamais enregistrée en une journée météorologique à Montréal, tous records confondus. Notons qu’une journée météorologique se tient entre 1 heure du matin et 1 heure du matin. L’ancien record de chute de neige pour une journée météorologique avait été enregistré le 4 mars 1971 et il était de 43,2 cm.


Joachim Tremblay

27 décembre 2012 à Montréal. (Crédit photo : Joachim Tremblay)


Dans les souvenirs du chef du service météo, la tempête du 14 et 15 mars 2017 se situe également très haut (et pour l’auteure de ces lignes également).

75 cm de neige sont tombés, des dizaines de milliers de coupures d’électricité ont eu lieu, les rafales soufflaient à plus de 100 km/h par endroits, des conditions de blizzard ont paralysé le Québec, et malheureusement, des centaines de personnes sont restées bloquer dans leur auto... La liste des conséquences est très longue et les souvenirs sont encore frais. Malheureusement, la Sûreté du Québec a déploré cinq décès à la suite de cet épisode météorologique extrême, à cause d’accidents ou d’asphyxie.

Des printemps de malheur

À trois reprises, les inondations printanières ont frappé l’esprit de Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia. D’abord en termes de fonte des glaces et des neiges, mais également à cause de précipitations abondantes. « Les années 2011, 2017 et 2019 resteront malheureusement gravées dans les mémoires québécoises », explique M. Ouimet.

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Les rivières en crues se comptaient par dizaines, les municipalités par centaines, et les personnes affectées par milliers. Pour de très nombreuses personnes, les conséquences et les séquelles ont perduré durant de nombreux mois, voire années.


Retrouvez notre équipe à Gatineau, en 2017 :


Les trois années, les combinaisons rares étaient réunies et annonçaient des catastrophes : un hiver chargé en neige et qui s’est étiré, suivi d’un printemps pluvieux.

Selon Réjean Ouimet, « aucun autre phénomène météo n’a autant forcé les gouvernements à réagir avec autant de prévention ».

La dévastation de Michael

L'ouragan Michael a frappé la côte est des États-Unis du 6 au 15 octobre 2018. Avec une pression barométrique de 919 millibar, Michael est le troisième ouragan le plus puissant à avoir touché les États-Unis. Les rafales qui ont soufflé à plus de 250 km/h, des ondes de tempête jusqu'à 4 mètres et plus de 200 millimètres de pluie font partie du bilan d'après tempête. Michael a également été responsable de 16 tornades.


Retrouvez Patrick de Bellefeuille sur le terrain, peu après le passage de l'ouragan en octobre 2018.


45 personnes sont décédées et les pertes agricoles s'élèvent à plus de cinq milliards de dollars. La facture totale des dégâts s'élève à 25 milliards de dollars.

Michael et Florence ont été retirés de la liste des noms des ouragans après leur passage chaotique en 2018.


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