Changement d'heure : un danger insoupçonné vous guette

Alors que la nuit tombe plus tôt, les risques sur la route grimpent aussi vite que le mercure baisse. Le changement d’heure, ce petit ajustement biannuel, a de grandes conséquences sur notre vigilance et notre sécurité.


Chaque automne, on aime penser que l’on gagne une heure de sommeil… mais on tend parfois à oublier que l’on perd beaucoup en visibilité. Le retour à l’heure normale, en novembre, transforme nos fins de journées en parcours plus risqués.

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Moments critiques

Selon la SAAQ, entre 17h et 20h, le nombre d’accidents avec blessures corporelles grimpe de 25 % après le changement d’heure automnal. Et ce sont les piétons qui en paient le prix fort : les collisions les impliquant bondissent de 78 % pendant les pointes du retour à la maison. Ce n’est pas un hasard. Du jour au lendemain (littéralement), le soleil se couche une heure plus tôt — le 2 novembre 2024, il disparaissait à 17h39 ; le lendemain, à 16h38. En une soirée, nos trajets quotidiens basculent dans l’obscurité. Résultat : baisse de visibilité, vigilance en chute libre après une journée de boulot et fatigue à la hausse.

Notre corps, lui, n’aime pas ce genre de gymnastique temporelle. Le « mini décalage horaire » dérègle l’horloge biologique, perturbe la production de mélatonine (l’hormone du sommeil), et influence l’attention au volant. « Changer l’heure n’apporte absolument aucun bénéfice pour la santé », rappelle le chercheur Roger Godbout.

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Piétons et conducteurs : la lumière, c’est la clé

Le secret pour traverser l’automne sans accrocs ? Être visible. Les piétons gagnent à porter des vêtements clairs ou réfléchissants, à emprunter les passages désignés, et à faire attention aux feux. Même chose pour « pitou » : la laisse réfléchissante est un must.

Les risques sur la route

Les automobilistes eux, devraient adapter leur conduite à la nouvelle obscurité. Réduire l’éclairage intérieur, remplacer les essuie-glaces, redoubler d’attention aux angles morts et nettoyer ou polir les phares. Un phare terne, c’est jusqu’à 60 mètres de visibilité en moins ! Finalement, si l’idée de Benjamin Franklin de « gagner du soleil » était lumineuse en 1784, elle a bien moins de sens aujourd’hui. À défaut d’éclairer nos soirées, le changement d’heure nous rappelle surtout ceci : sur la route, voyez mieux et soyez vu !


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