Ces signes ne trompent pas : l'hiver s’en vient
Les gels récents dans le sud du Québec sont les plus hâtifs depuis 2020 et pourraient laisser penser que l'hiver est pressé d'arriver.
Le signal des grands froids
« Les premiers signes de l’hiver sont en branle depuis un certain temps dans les régions nordiques », selon le météorologue Réjean Ouimet. Ce que ça veut dire pour nous, c’est que la machine est en marche.
Quand le froid se fait systématique, on peut considérer que la moyenne des températures va rester négative et geler le sol. Ce qui, en soi, met la table pour l’hiver.

Quand la neige s’accroche
Une fois le sol gelé, la neige qui tombe reste en place. Ce tapis blanc agit comme un accélérateur : il refroidit encore plus la masse d’air.
Entre septembre et octobre, la couverture de neige dans l’hémisphère nord quadruple et passe à 19 millions de km². En Sibérie, son expansion rapide est particulièrement scrutée : la progression rapide de la neige au sol en octobre aurait un impact sur le vortex polaire et par conséquent sur la rigueur de notre hiver.
Cette année, la couverture est déjà plus vaste qu’à pareille date en 2024.

Les premiers flocons d’octobre
Au Québec, octobre est synonyme des premiers flocons. Ils sont parfois timides, parfois plus insistants, mais bon an, mal an, il tombe entre 1 et 13 cm en octobre selon les régions.
Depuis 2010, on compte environ une bordée et demie chaque mois d’octobre. C’est le signe que la saison froide se prépare à s’imposer.

Les quatre clés de l’hiver
Le passage officiel à l’hiver se reconnaît par quatre critères bien précis :
Des températures sous zéro, de jour comme de nuit.
La neige devient la précipitation dominante.
Le sol se couvre de neige durablement.
Une première bordée significative s’est produite.
Quand ces conditions sont réunies, il n’y a plus de retour en arrière : l’hiver est bel et bien installé.

Le calendrier régional
Le tableau suivant illustre quand l’hiver arrive en moyenne. selon les normales récentes.
Mais des années qui présentent des similitudes avec 2025 au niveau de de l'atmosphère et des océans ont été marquées par une arrivée devancée des conditions hivernales au Québec par rapport aux conditions habituelles. Une tendance qu’il faudra surveiller de près au fil des prochaines semaines.
Comme le dit Réjean Ouimet : « On n’y échappera pas encore cette année, l’hiver s’en vient ».

