L’été 2025 surprend avec un grand revirement de situation
Cette année, la saison estivale a pris son temps à démarrer, mais elle est sérieusement en mode rattrapage depuis un petit moment! Du moins, c’est le cas du côté de la chaleur et des précipitations. Explications.
Un mercure initialement hésitant
Au début du mois de juin, on avait l’impression que la chaleur ne s’installait pas vraiment… Elle se faisait un peu trop discrète ou brève au goût de plusieurs amoureux de l’été. Puis, elle est arrivée d’un coup, en force, avec une canicule assez imposante juste à temps pour la fête nationale du Québec! Avec des températures ressenties jusqu’à 46 pour certains secteurs du sud de la province et une foule de records de chaleur qui ont été battus, on peut dire que le temps chaud en avait assez de se tenir à l’écart. Ainsi, c’est une première moitié de l’été qui est au-dessus de la normale, du côté des températures, pour la plupart des régions. Il n’y a qu’au Saguenay que le mercure a continué d’être un peu plus hésitant.

La tendance chaude s’est maintenue pour la première moitié du mois de juillet avec des températures de 2 à 2,5° au-dessus des normales pour cette période de l’année, notamment du côté de la grande région de Montréal.

Le ciel et sa grosse crise de larmes du 13 juillet
En parlant de Montréal, le mois de juin a été un des plus secs pour la métropole avec seulement 40 mm de précipitations pour une normale d’environ 90 mm. Le début de juillet suivait aussi la tendance, en évitant de justesse de nombreux orages, mais ça ne pouvait pas durer éternellement… La preuve : avec l’épisode particulièrement orageux du 13 juillet, la métropole est désormais au-dessus de sa normale pour la période du 1er juin au 15 juillet, du côté des précipitations. « C’est assez particulier qu’un seul événement ait complètement changé la donne, vers la fin de la période observée », note Patrick Duplessis, météorologue.

Le portrait est un peu différent ailleurs : il n’y a pas nécessairement de retard à rattraper du côté des précipitations, surtout pas pour les régions de Québec et du Saguenay. Effectivement, elles ont été plus que mouillées depuis le début de l’été en recevant des précipitations au-dessus de leur normale, respectivement de 65 et 45%.

En revanche, les régions de Gaspé, Gatineau et Chibougamau ont été moins trempées au cours de cette première moitié de l’été.
Des régions en déficit de vitamine D
Il n’y a pas que la pluie qui peut miner l’humeur estivale d’un secteur : les heures d’ensoleillement comptent beaucoup. La première moitié de l’été a spécialement été grise pour la région de la Capitale-Nationale. Du 1er juin au 15 juillet, Québec figure largement sous sa moyenne d’heures d’ensoleillement, près de 50 heures de moins. Pour sa part, Montréal demeure près de sa normale, ayant légèrement manqué son rendez-vous habituel avec le soleil de seulement deux petites heures.

La luminothérapie est-elle en vogue dans la région de la Capitale-Nationale? Ça vaudrait peut-être la peine d’investiguer… Ce qu’on peut également retirer de ce bilan de la première moitié de l’été 2025 : quand on dit que l’été a su rattraper le temps perdu, on n’exagère pas!
Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.
