Saison des couleurs : voici à quoi s'attendre
Après un enchaînement de saisons atypiques, les couleurs d'automne de 2025 pourraient être moins flamboyantes qu’à l’habitude.
La fraîcheur hâtive tempérée par un soleil bien présent
« La rupture vers un temps plus frais est arrivée un peu plus tôt cette année, explique le météorologue Réjean Ouimet. Ce coup de froid ouvre la porte au début des changements de couleurs. » Le soleil très présent en ce début d’automne météorologique tempère toutefois la baisse naturelle de la luminosité.
Un contexte météo moins favorable aux teintes vives
La qualité d’une saison des couleurs se prépare des mois à l’avance. Environ 40 % du résultat dépend du « passé météo qui laisse des traces », selon Réjean Ouimet. Il tire ces observations de trois des quatres dernières saisons :
Automne 2024 sec : des réserves d’eau plus pauvres à l’entrée de l’hiver — défavorable.
Hiver 2025 sans excès : pas de gels extrêmes ni de grands redoux — favorable.
Printemps 2025 trop mouillé au moment critique de la feuillaison, mais sans gel tardif — plutôt défavorable.
Les arbres ont eu soif
À cela s’ajoutent les fortes chaleurs prolongées et la sécheresse de la fin de l’été 2025. « Ça a été un stress certain pour les arbres qui amorcent l’aoûtement, soit la période où l’arbre ferme le magasin et se prépare pour la saison froide. »
Ce stress hydrique favorise un feuillage plus prompt au brunissement et à une chute hâtive qu’aux rouges éclatants. D’où le verdict global : un contexte moins favorable aux couleurs intenses.
Quand et où voir l’apogée
Pour le reste, « la météo des prochaines semaines compte pour 60 % du résultat » de la saison des couleurs, selon Réjean Ouimet.
L’apogée se déploie normalement de la fin septembre dans l’est et le nord du Québec, au début d’octobre pour le centre, puis à la mi-octobre au sud-ouest (Estrie, grande région de Montréal).
Pour la chute des feuilles : début octobre au nord, mi-octobre au centre, fin octobre vers le sud. Les premiers gels, les vents et les épisodes de pluie ou de neige pourraient accélérer le déclin localement.
