Après un été d’exception, l’automne pourrait décevoir
L’été 2025 a été flamboyant… mais la suite n’est pas écrite. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, un été très chaud n’ouvre pas toujours la porte à un automne au-dessus des normales. L’histoire montre plusieurs scénarios inverses. Quelles leçons en tirer pour l’automne à venir? La réponse du météorologue Réjean Ouimet.
Un tandem souvent coordonné, mais pas toujours
« L’été et l’automne semblent former un tandem des plus efficaces et de toutes les saisons combinées, ces deux-là offrent une plus grande similitude que toutes les autres paires, affirme le météorologue. Ainsi quand l’été est chaud ou froid, l’automne a tendance à suivre le mouvement. »
C’est particulièrement le cas pour les étés maussades. Depuis 1942 à Montréal, 38 séquences d’un été froid puis un automne froid ont été observées, contre 15 séquences d’un été chaud suivi d’un automne chaud. Il y a clairement une tendance, mais elle n’est pas systématique.
Trois mois anormalement chauds
Juin, juillet et août (jusqu’ici) ont été marqués par des températures au-dessus des normales. Historiquement, lors des étés où les trois sont anormalement chauds, voici ce qu’on a observé.
« C’est un signe du réchauffement accentué de la saison automnale », observe Réjean Ouimet. Les années récentes pointent vers des automnes généralement moins frais qu’autrefois.
Le bémol d’août
« Une particularité de 2025 : août s’annonce le moins anormalement chaud des trois mois d’été. Or, dans les 6 occurrences similaires depuis 1942, seulement 2 ont mené à un automne chaud. », indique Réjean Ouimet. Il semble donc que quand août est le mois le moins anormal d’un été chaud, le scénario automnal se complexifie.
« Deux cas sont à retenir : 1955 et 2018. Classés 1er et 2e des étés les plus chauds jamais vus à Montréal, ils ont été suivis de basculements remarquables. Non seulement le revirement vers le froid s’est manifesté au cours des automnes suivants, mais la guigne s’est acharnée au cours de l’hiver également. » De quoi rappeler que la transition peut casser net après un été d’exception.
« Présage de ce qui pourrait arriver cette année? À suivre… »