Les ingrédients sont réunis : ce phénomène effectue un grand retour au Québec
C'est un signe que l'été fait ses bagages et que l'automne s'apprête à s'installer sur le Belle Province : le gel au sol. Prévision.
Avis de gel
Après une journée douce et agréable typique d’un début d’automne, les températures nocturnes vont plonger de façon appréciable dans plusieurs régions du Québec. Ce pourrait être suffisant pour créer un risque tangible de gel au sol. Environnement Canada a d'ailleurs émis un avis de gel pour le Témiscouata, la vallée de la Matapédia et les secteurs avoisinants. Les températures minimum devraient atteindre 2°, avec des passages sous le point de congélation possibles localement, notamment à l’aube.

Froid à l'est
Plus à l’est encore, certains secteurs de la Côte-Nord comme Manicouagan présentent également un risque, avec des températures au sol pouvant frôler le point de congélation. Autour de Baie-Comeau et Sept-Îles, le minimum pourrait descendre jusqu'à 2° ou 3° au lever du soleil. En Gaspésie, surtout en terrain montagneux comme dans le parc national de la Gaspésie, le thermomètre pourrait s'approcher du 0°.

Aucune couverture
Une nuit claire, calme et sans nuages va favoriser le refroidissement radiatif, augmentant le potentiel de gel au sol. Ce phénomène n’affecte pas forcément la température de l’air mesurée officiellement, mais il peut poser un risque pour les plantes sensibles et rendre certaines surfaces glissantes. Lorsque le ciel est couvert, les nuages agissent un peu comme une couverture qui garde la chaleur accumulée durant la journée. Mais avec un ciel dégagé comme celui de la nuit prochaine, la chaleur est libre de s'échapper.

Bon à savoir:
Même si les températures mesurées à un mètre du sol restent positives, le sol et les surfaces exposées, telles que la végétation basse, les pelouses ou les pare-brises, pourraient geler, notamment dans les zones rurales. Le gel et le gel au sol désignent deux réalités un peu différentes. On parle de gel lorsque la température de l’air mesurée à un mètre du sol descend sous 0 °C, ce qui peut endommager la végétation sensible. Le gel au sol, lui, est observé directement à la surface du sol ou à quelques centimètres au-dessus. Même si l’air ambiant reste légèrement positif, la chaleur s’échappe plus vite du sol par rayonnement nocturne, si bien que la pelouse, les plantes basses ou les toits de voitures peuvent givrer. C’est pourquoi il est possible d’avoir du givre ou des dommages aux cultures alors que le thermomètre reste au-dessus de 0°.

Avec la collaboration d'Alexandra Giroux, météorologue.
