Une région affligée par les extrêmes

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Après avoir été durement éprouvé par la sécheresse extrême en 2021, le Manitoba n'est pas au bout de ses peines. Cette fois, la province est affligée par des précipitations très abondantes.


L'année 2021 a été ponctuée par une sécheresse persistante au Manitoba. Plusieurs secteurs ont connu des épisodes exceptionnels, notamment engendrés par des vagues de chaleur successives et un déficit de précipitations.

Après la sécheresse, les inondations...

Le moins qu'on puisse dire, c'est que la vapeur s'est renversée. Cette année, une succession de tempêtes printanières a précipité Winnipeg dans une situation de crise. Le pire blizzard depuis plusieurs décennies s'est même abattu sur la ville, au milieu du mois d'avril. Près de 60 centimètres de neige, voire davantage, sont tombés en à peine 24 heures, paralysant la ville. Écoles fermées, routes condamnées, vols annulés : la vie s'est arrêtée pendant quelques jours.

PR4 ANOMALIE

Peu de temps après, plusieurs puissants systèmes ont défilé sur le Manitoba, chacun amenant 50+ millimètres d'eau avec eux.

Winnipeg aurait même connu son printemps le plus arrosé depuis 150 ans, avec près de 250 millimètres accumulés au cours de la saison 2022. La première position est toujours occupée par le printemps 1896, où la ville a obtenu 326 millimètres.

PR3 VIZ INONDATIONS

Les sols, déjà gorgés d'eau, n'ont pas pu absorber les précipitations abondantes. Résultat : d'importantes inondations affectent la région. La rivière Winnipeg et la région du Whiteshell, de même que la rivière Rouge, ont causé bien des maux de tête au cours des dernières semaines.

Plusieurs centaines de résidents, surtout dans le sud du Manitoba, ont dû être évacués. Une trentaine de communautés ont dû déclarer l'état d'urgence.

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L'excès d'humidité met également en danger les récoltes. Le manque d'oxygène dans le sol empêche aussi les végétaux de croître normalement. Plusieurs agriculteurs s'inquiètent des conséquences des inondations. L'accès aux terres agricoles, en grande partie submergées, est également compromis par les crues. Rappelons que près de 94 % des Prairies canadiennes est utilisé à des fins agricoles, notamment en raison de la grande fertilité des sols, qui s'explique par la présence de dépôts glaciaires, héritage de la dernière période de glaciation qui a modelé la région.


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