Un facteur va freiner la chaleur au Québec

Douceur exceptionnelle ce printemps, mais un frein est anticipé. Prévision.


En bref :

  • Première moitié du printemps très douce;

  • Un frein à la progression jusqu'à la mi-mai;

  • La fin mai est prometteuse.


Printemps exceptionnel

Depuis le 1er mars, la Belle Province connaît une saison hors du commun en ce qui concerne la température. Des anomalies positives de 3 à 4 degrés ont été enregistrées partout. Le froid ne s'est assurément pas manifesté, du moins pas de façon très appuyée. À Montréal, la moyenne pour les 45 premiers jours du printemps a été de 3,5 °C au-dessus de la normale. Est-ce que cette situation exceptionnelle est de bon augure pour la suite de la saison ?

« Le printemps a continué sur une lancée anormalement douce jusqu’au milieu du mois d’avril, explique Réjean Ouimet, météorologue. C'est suffisant pour qualifier la saison parmi les printemps les plus doux. Il est intéressant de noter que, lors de cas antérieurs de douceur aussi prononcée en début de saison, on a vu par la suite le printemps se mettre au ralenti. »

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La progression ralentit

Une comparaison entre les 45 premiers jours et la prévision de la seconde moitié du printemps montre un ralentissement pour l'anomalie positive. De fait, selon les experts, le contexte atmosphérique serait moins favorable à des incursions de chaleur en provenance du sud. Toutefois, les six prochaines semaines seront marquées par un gain très important en ce qui concerne la moyenne saisonnière.

« Après le 15 avril, le printemps est en moyenne 12 degrés plus chaud que la première moitié, estime Réjean Ouimet. Même si on ne respecte pas la hausse normale, on va quand même vivre un réchauffement. Sauf que l’impression que la saison avance sera sans doute déçue par moments. »

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Contexte défavorable

Un facteur important placerait la Belle Province dans une situation défavorable pour la chaleur. En effet, un blocage au Groenland risque d'empêcher une crête de se positionner sur le Québec. Ce crétage permet aux températures douces de remonter jusqu'à nos latitudes. Selon les prévisions, il devrait se trouver à l'ouest du Québec. Un tel contexte signifie que le mercure risque de se maintenir plus près de la normale durant cette période qui devrait s'étirer jusqu'à la mi-mai.

« On doit s’attendre à un scénario changeant avec des périodes de douceur, mais aussi des retraits vers des températures plus habituelles, poursuit Réjean Ouimet. Les vagues et poussées de chaleur ne seront pas dominantes. On place la majorité des espoirs en finale de saison avec une remontée plus substantielle des températures fin mai début juin. »

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Le meilleur pour la fin

Un changement favorable se dessine pour la fin du mois de mai. En effet, la saison prendrait fin sur une bonne note alors que des températures quasi estivales sont anticipées. Un contexte atmosphérique propice aux remontées de chaleur en provenance du sud des États-Unis semble plus probable pour les deux dernières semaines du printemps.

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Avec la collaboration de Patrick Duplessis et Réjean Ouimet, météorologues.

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