Un record de froid qui en dit long
Le mercure a chuté de façon remarquable pour la saison ce lundi au Québec, établissant même un nouveau record quotidien de froid à Gaspé, le premier en 2025 pour la ville. Une autre démonstration d’une tendance inquiétante. Explications.
Une exception
Avec un maximum de seulement 13,9 °C, la plus grande ville gaspésienne a battu l’ancien record de 2015 (15,1 °C). Il s’agit d’une exception météorologique dans un contexte où les records de chaleur éclipsent ceux de froid à l’échelle du Québec.
Si cet épisode de fraîcheur donne temporairement un avant-goût d’automne, il ne reflète en rien la tendance de fond. En 2025 jusqu’ici, Montréal a connu 14 records de chaleur… contre seulement 1 record de froid. Et cette disproportion ne date pas d’hier : d’année en année, les records chauds dominent largement les bilans de la province.
Cette tendance est liée au réchauffement climatique. Même si on peut observer ponctuellement des journées plus fraîches comme à Gaspé, la fréquence des records de froid diminue, pendant que les extrêmes chauds se multiplient dans toutes les régions.
Une tendance lourde
L’analyse des données des dernières années révèle que les records de chaleur sont de plus en plus nombreux, alors que ceux de froid deviennent de véritables anomalies. Cette évolution s’explique par l’élévation globale des températures moyennes, tant au Québec qu’à l’échelle planétaire.
Il ne faut pas reculer bien loin pour trouver un épisode de météo torride qui frappe les esprits. Lors de la fête nationale, le 24 juin dernier, Montréal a enregistré 35,6 °C, un nouveau record mensuel de chaleur, avec un ressenti suffocant de 44.
Dans ce contexte, le record de fraîcheur observé à Gaspé est parlant… par sa rareté.
Avec la collaboration de Kevin Cloutier, météorologue