Deux mots vont marquer le mois de mai
Deux mots risquent de qualifier mai : nuages et orages. Aussi, un grand absent en mai, voyez lequel. Prévision.
En bref :
Deux mots pour qualifier mai : nuages et orages;
Mai ne sera ni beau, ni complètement à l'eau;
Malgré tout, les quantités de pluie ne seraient pas excessives.
Un grand absent
Les attentes sont élevées en mai. Ce mois de transition devrait nous mener vers un régime de températures de type estival. De plus, l'espoir de beau temps renaît avec l'arrivée du dernier mois du printemps. Cette année, un scénario fort différent s'offre à nous : des nuages dominants. En effet, le jeu des masses d'air risque de tracer une route des perturbations passablement achalandée.
« Le caractère changeant de mai cette année le sera davantage qu’en temps normal, estime Réjean Ouimet, météorologue. Voilà une situation idéale pour voir les nuages se multiplier. Un blocage avec du beau temps à demeure est moins susceptible de se produire que lors des dernières années en mai. Comprendre un mois moins ensoleillé que d’habitude. »
Orages en vue
L'orage est un phénomène difficile à prévoir. Selon le contexte atmosphérique dominant, il semble que la donne soit propice au potentiel orageux. Des perturbations en provenance de l'ouest et du sud et une remontée d'humidité du sud des États-Unis seraient à l'origine de cette tendance. Revivrons-nous le fameux dérécho de mai 2022 cette année? Mentionnons qu'il s'agit d'une ligne d'orages violents d'envergure produisant de très fortes rafales. Ces épisodes violents sont très rares, surtout au Québec.
« Au total, la quantité de pluie au cours du mois devrait rester sous les normales, indique Réjean Ouimet. Elle ne sera pas anormalement élevée. Les déluges de plus de 100 mm observés en 2023 ne devraient pas se répéter cette année. Par contre, les journées avec des orages risquent d’être plus fréquentes que de coutume. On a déjà observé cette tendance en avril. Sans parler du nombre anormalement élevé de tornades au sud de la frontière. »
Un grand absent
Le grand absent serait évidemment le soleil. Cela ne signifie pas qu'on ne le verra pas du tout, mais des séquences prolongées de beau temps risquent de se faire rares cette année. Étant donné le régime perturbé anticipé, la présence moins fréquente des rayons serait remarquable durant le mois. Bon an mal an, le Québec enregistre une période d'une dizaine de jours consécutifs avec du beau temps.
« En mai, on peut compter sur un régime de temps plus ensoleillé que durant les mois précédents, note Réjean Ouimet. En moyenne, on enregistre 229 heures de soleil effectif à Montréal et 212 heures à Gaspé. On a 15 belles journées, soit une sur deux avec au moins huit heures de soleil visible. Une commande plus difficile à atteindre cette année. »
Moins de neige
Eh oui, il neige au Québec en mai. Le sud du Québec en est généralement épargné, mais les régions plus nordiques reçoivent quelques centimètres en moyenne. Le scénario des précipitations neigeuses paraît moins probable cette année.
Avec la collaboration de Patrick Duplessis et Réjean Ouimet, météorologues.
