
Un contexte, deux impressions complètement différentes au Québec
Même air, deux réalités
Le mot est presque sur toutes les lèvres depuis plusieurs jours : un creux domine le contexte atmosphérique au Québec. Cette situation favorise un écoulement d'air frais en provenance du nord. De plus, cette situation crée de l'instabilité, ce qui signifie omniprésence de nuages et averses fréquentes. C'est toute la province qui se retrouve sous son emprise et même une partie de l'est des États-Unis. Toutefois, même si le Nord québécois est aux prises avec le même air, les conséquences sont différentes.

Situation anormale
Le sud du Québec se retrouve avec des températures sous la normale saisonnière, tandis que pour les régions plus au nord, c'est l'inverse. Par exemple, la ville de Kuujjuaq aura droit à un maximum de 15 °C dimanche. À Montréal, le mercure franchirait de peine et de misère ce seuil. Cette situation est donc anormale si l'on tient compte de la moyenne pour un 12 mai. De plus, les modèles indiquent du temps plus sec pour les secteurs nordiques.

Le monde à l'envers
Les régions nordiques profitent de températures anormalement chaudes sous ce régime de creux. Inversement, le sud du Québec est aux prises avec des anomalies négatives. De fait, dans certains secteurs au sud de la frontière, notamment à New York, un mercure encore plus anormalement froid est anticipé d'ici au 15 mai.

Risque plus élevé
Mentionnons que les conditions plus sèches qui règnent dans le Nord québécois ne sont pas sans conséquence. À cette période de l'année, le sol s'assèche très rapidement lorsque les précipitations se font attendre. Par conséquent, le risque d'incendie augmente.

Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.