
Erin pourrait s'intensifier en ouragan majeur : un risque pour le Québec?
La tempête tropicale Erin, actuellement au large des Antilles, devrait se renforcer dans les prochaines heures et atteindre le stade d’ouragan, le premier de la saison dans l’Atlantique. Alors que sa trajectoire actuelle l’amène vers le nord-ouest, se rapprochant de la côte Est américaine, devrait-on s’en inquiéter ici?
Une intensification rapide attendue
Selon le centre national des ouragans des États-Unis (NHC), Erin se trouvera bientôt dans un environnement favorable à son développement, avec un cisaillement vertical de léger à modéré, qui ne devrait pas trop affecter la structure du système, et des températures de surface de la mer élevée, ce dont se nourrit l’activité cyclonique.

Le NHC prévoit qu’Erin devienne un ouragan majeur au début de la semaine prochaine, avant que des conditions moins favorables ne ralentissent sa progression.
Un virage vers le nord en vue
Pour l’instant, un anticyclone subtropical guide la tempête vers l’ouest et le nord-ouest. Mais d’ici 3 à 4 jours, un creux dépressionnaire sur l’est de l’Amérique du Nord devrait affaiblir ce système directeur, forçant Erin à se courber davantage vers le nord, longeant les côtes américaines sans toucher terre.

À plus long terme, et bien que la prévision demeure incertaine, la trajectoire d’Erin la rapprocherait davantage des Maritimes que du Québec. La position d’un creux au-dessus des provinces de l’Atlantique va diriger Erin vers le nord-est, évitant donc le Québec.

Comme effet collatéral de ce contexte atmosphérique, la chaleur pourrait visiter la Belle Province de nouveau vers la fin de la semaine prochaine.
Peu de chances d’impacts directs au Québec
Bien que le scénario actuel écarte un impact direct pour le Québec, le système pourrait générer de la houle et des courants dangereux le long des côtes des provinces atlantiques canadiennes.

Le météorologue Bertin Ossonon rappelle qu’on se rapproche de « la période la plus active de la saison des ouragans ». Il n’est pas rare que des tempêtes ou leurs restes atteignent le Québec à la fin de l’été.
À surveiller
En attendant, les îles du nord des Caraïbes, dont les Îles Vierges, Porto Rico et le nord des Petites Antilles, pourraient ressentir dès ce week-end les contrecoups de la tempête : de forts vents, des pluies abondantes et des vagues dangereuses. Le NHC invite également les résidents des Bahamas, de la côte est des États-Unis et de Bermuda à suivre de près l’évolution de la situation.
Avec la collaboration de Bertin Ossonon, météorologue