Première bordée au Québec : la neige est-elle là pour rester ?
Le Québec, sud et centre, devrait recevoir son premier épisode de neige de la saison avec des accumulations jusqu’à 25 cm localement. Mais rassurez-vous : contrairement à un hiver bien installé, cette neige ne tiendra pas longtemps. Voici pourquoi.
À retenir :
Premier système hivernal important dans les 48 prochaines heures.
Le couvert neigeux sera temporaire.
Plusieurs facteurs accélèrent la fonte.
Un coup de neige notable… mais éphémère
Les précipitations de ce premier système hivernal seront notables pour la saison : certains secteurs pourraient même recevoir jusqu’à 25 cm de neige. Toutefois, dès lundi soir, le manteau neigeux devrait avoir réduit drastiquement. Heureusement, d’ailleurs, pour plusieurs conducteurs dont le réflexe hivernal prend du temps à revenir complètement. On en connait tous au moins un…
Pourquoi la neige fond si vite à ce moment-ci de l’année?
L’automne québécois n’offre pas les conditions idéales pour un hiver durable :
Sols non gelés : le contact avec la terre chaude fait fondre rapidement la neige.
Températures près du point de congélation : même pendant les chutes de neige, le mercure reste proche de 0 °C. La neige est donc plus lourde et moins durable.
Neige humide : elle contient plus d’eau et fond plus vite que la neige légère de l’hiver.
Chaleur diurne et soleil : les journées dépassant 0 °C et le rayonnement solaire accélèrent la fonte du manteau blanc.
Ce qu’il restera après la tempête
Même si le manteau blanc ne s’installera pas durablement, cette première bordée offre un avant-goût -ou un arrière-goût, c’est selon- de l’hiver et rappelle que la saison froide est clairement à nos portes.
C’est évidemment l’occasion idéale de ressortir gants, tuques et bottes, de jouer dehors pour les plus jeunes et de se préparer mentalement pour des accumulations plus durables à venir pour les plus vieux.
En attendant, nous aurons de la neige, mais elle ne fera que passer. Rien en vue pour fermer les écoles. Quoi que… on ne sait jamais, de nos jours.
Avec la collaboration de Nicolas Lessard, météorologue.