
Pleut-il davantage durant l'automne au Québec?
N’est-ce seulement qu’une impression? Explication.
Ironiquement, la saison des couleurs est aussi celle des journées grises. Les longs systèmes qui stagnent sur la province donnent souvent l’impression que l’automne est la saison la plus pluvieuse. Alors, c’est vrai ou c’est faux? En gros, ça dépend.
Dans l'almanach
Essentiellement, le nombre de jours de pluie au printemps, en été et en automne est assez similaire. Toutefois, c’est en octobre que Montréal reçoit en moyenne ses plus importantes accumulations. Ensuite, l’on retrouve le mois d’août et de juillet à la seconde et à la troisième place du palmarès respectivement. Le scénario n’est pas le même partout : à Québec et à Sherbrooke, juillet est le mois le plus pluvieux de l’année, tandis que septembre est le seul mois de l’automne sur le podium. Néanmoins, on retrouve le mois de juillet parmi les mois les plus pluvieux au sein des trois régions.

Une question de trajectoire
L’été, les épisodes de pluie sont généralement courts et intenses en raison des orages. Dans la plupart des cas, ces événements ne gâchent pas la journée dans son entièreté, étant donné leur passage rapide. Or, en automne, les systèmes ont tendance à emprunter un trajet plus au sud. Toutefois, ils sont généralement de faible intensité, contrairement aux soubresauts estivaux.

Ces autres facteurs à considérer
La trajectoire et le nombre de systèmes ne sont pas les seuls facteurs qui entrent en ligne de compte dans la perception négative qu’on pourrait avoir de l’automne. Tout d’abord, la lenteur de leurs déplacements plonge le Québec sous la grisaille durant de longues périodes en raison des nuages stagnants. De plus, la durée du jour rétrécit constamment, ce qui peut donner l’impression que la saison est plus maussade qu’elle ne l’est réellement. Vient ensuite l’effet local, qui peut occasionner des épisodes particulièrement pluvieux pour certains secteurs étant donné leurs particularités géographiques : les régions montagneuses sont sujettes à de fortes accumulations durant l’automne lorsque la masse d’air froid est jumelée aux vents dominants.

Ultimement, la saison des ouragans bat son plein du début septembre à la fin octobre; le Québec n’est pas à l’abri des vigoureux vestiges des systèmes tropicaux.
