Ouragans : une saison hors du commun qui brise des records
Alors que la saison des ouragans arrive à son terme dans les Tropiques, l’heure est au bilan. En quelques mots, 2025 fut court, intense et surtout… étrange.
Absence inhabituelle
Peut être l’avez vous remarqué, mais les ouragans n’ont pas beaucoup fait les manchettes cette année. Une des raisons à cela, et c’est le premier constat, aucun ouragan n’a touché terre aux Etats-Unis ou au Canada. Les États-Unis étaient pourtant habitués à être frappés, avec en moyenne 1,7 ouragan touchant terre chaque année. Le décalage est encore plus frappant si on le compare à 2024, année où cinq ouragans avaient atteint les côtes américaines.

Autre fait inusité : c’est la première fois depuis 10 ans qu’aucun ouragan ne traverse le golfe du Mexique.
Départ tardif.. Finale explosive
Au début de l’été, c’est Andrea qui a lancé les festivités le 23 juin, le départ le plus tardif depuis 2014. Habituellement, la première tempête nommée apparaît autour du 20 juin.
À l’inverse, si le début de saison a été plutôt calme, elle s’est terminée en force avec l’arrivée de Melissa. En quelques jours, la tempête s’est intensifiée pour devenir l’ouragan le plus puissant de l’histoire de l’Atlantique à toucher terre. Elle a frappé les Caraïbes fin octobre, avec des vents atteignant 300 km/h au sommet de sa puissance. Au moins 96 décès lui ont été attribués : 43 en Haïti, victimes des inondations et des glissements de terrain, et 48 en Jamaïque.
Melissa se classe d’ailleurs à la troisième place des ouragans les plus intenses jamais enregistrés dans l’Atlantique, derrière Wilma en 2005 et Gilbert en 1988.

Une saison un peu paradoxale
Alors, 2025 était-elle calme ou active ? Eh bien, un peu des deux. Cette saison se rapproche de la normale : il y a eu légèrement moins de tempêtes nommées, 13 contre 14 en moyenne, et un peu moins d’ouragans. En revanche, on a observé plus d’ouragans de catégorie 3 ou plus. L’énergie cyclonique a également été bien plus présente.

Mais surtout, trois ouragans de catégorie 5 ont été recensés, c’est la première fois qu’on en a autant depuis 2005.
Avec la collaboration de Nicolas Lessard, météorologue.
