Ouragan majeur Gabrielle : une première en près de 50 ans
L’Atlantique vit un épisode météorologique d’exception avec Gabrielle, non seulement par sa trajectoire, mais surtout par sa puissance : il est devenu l’ouragan de catégorie 4 le plus au nord depuis 1978, soit une première en près de 50 ans.
L’ouragan s'affaiblit
Mercredi, Gabrielle affichait des vents de 185 km/h, ce qui en faisait un ouragan de catégorie 3. Il se déplaçait vers l’est-nord-est à une vitesse plutôt rapide de plus de 40 km/h. Sa structure restait imposante, mais elle était fragilisée, entre autres, par des eaux de surface plus froides en remontant vers le nord ainsi qu’un fort cisaillement des vents, ce qui devrait entraîner son affaiblissement graduel au cours des prochains jours.
Les Açores aux aguets
Malgré tout, Gabrielle avait encore suffisamment d’énergie pour inquiéter les habitants des Açores qui sont maintenant placés en alerte d’ouragan. Les modèles prévoient qu’il touchera l’archipel vendredi matin, alors que la tempête devrait s’être affaiblie en ouragan de catégorie 1. Même en baisse d’intensité, un tel système apportera son lot de vents, de pluies et de vagues, menaçant notamment les zones côtières et les activités maritimes.
Bon à savoir
Les Açores est un archipel portugais de neuf îles volcaniques situées au milieu de l’océan Atlantique, à environ 1500 km du Portugal. Célèbres pour ses paysages verdoyants, ses cratères, ses sources chaudes et son climat doux, elles attirent les amoureux de nature, de randonnée et d'observation de baleines.
Phénomène très inhabituel
L’archipel des Açores est rarement frappé de plein fouet par un ouragan. Le plus récent remonte à 2012, et si Gabrielle confirme sa trajectoire, il deviendra seulement le quatrième cyclone de ce type à traverser la région au cours des 50 dernières années.
Alors que Gabrielle poursuit sa route vers l’est, toutes les attentions se tournent vers vendredi. Son affaiblissement progressif limite le risque d’un scénario catastrophique, mais son passage restera un événement marquant dans l’histoire météorologique de la région des Açores.
Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.