Ouragan Erin : des vagues de 5 mètres possibles jusqu'à Halifax
La mer pourrait se déchaîner de la Floride jusqu'à Terre-Neuve. Erin ne touchera pas terre directement, mais l'ouragan va tout de même démontrer toute sa force.
Le plus puissant .... jusqu'ici
L’ouragan Erin, qui s’impose déjà comme l’un des phénomènes les plus imposants de la saison 2025, continue sa progression au-dessus de l’Atlantique. Si son centre ne devrait pas frapper directement les côtes, ni états-uniennes ni canadiennes, ses effets se feront néanmoins sentir sur plusieurs centaines de kilomètres, jusque dans les provinces atlantiques.
Des murs d'eau
Ce qui inquiète particulièrement les experts, ce sont les vagues colossales générées par le système. Alimentée par des vents allant jusqu'à 175 km/h et par la chaleur exceptionnelle des eaux océaniques, Erin pourrait donner naissance à des murs d’eau atteignant 30 mètres de hauteur. On parle donc de l'équivalent d'un édifice de dix étages. Même si ces vagues extrêmes se formeront surtout au large, la houle qu’elles vont engendrer va parcourir l’océan pour frapper les côtes nord-américaines, du littoral états-unien jusqu’à la Nouvelle-Écosse et même Terre-Neuve.
Jusqu'à Terre-Neuve
Au Canada, les météorologues s’attendent à des mers particulièrement agitées dès la fin de la semaine. La Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve, en particulier, verront leurs rivages exposés à une houle longue et puissante, capable d’accentuer l’érosion côtière et de rendre la navigation périlleuse. Même sans atterrissage direct, Erin peut transformer les zones de pêche et les ports atlantiques en secteurs à risque. Les amateurs de plages, quant à eux, devront se montrer extrêmement vigilants : les courants de retour générés par cette houle sont considérés comme l’une des principales menaces pour la sécurité des baigneurs.
De mauvais souvenirs
L’histoire récente rappelle d’ailleurs combien de telles vagues peuvent bouleverser le quotidien des régions côtières. En 2019, l’ouragan Dorian avait projeté des vagues de près de 20 mètres sur les Îles-de-la-Madeleine, provoquant une érosion majeure et des dommages considérables. Trois ans plus tard, Fiona avait à son tour laissé sa marque : au large, certaines vagues avaient frôlé les 30 mètres, une intensité digne des plus puissantes tempêtes de l’Atlantique Nord.
La force de l'eau
Avec Erin, les scénarios actuels évoquent un contexte similaire. Même si les habitants du Canada atlantique n’auront sans doute pas à subir des vents destructeurs au sol, ils devront composer avec une mer déchaînée, des rivages fragilisés et une houle parfois dantesque. La tempête agit comme un rappel : dans cette partie du monde, la puissance des ouragans se mesure autant par ce qu’ils laissent dans l’eau que par ce qu’ils déchaînent dans les airs.
Avec la collaboration de Mathias Ponton, météorologue.