Le Québec se dirige vers une deuxième canicule, et ce n'est pas normal
Le Québec a connu une canicule au mois de mai. Puis, aucune en juin, ni en juillet, ni en août. Il pourrait y en avoir une seconde en septembre, une situation exceptionnelle. Prévision.
Une canicule à l'horizon
Le Québec a connu une seule canicule jusqu'ici en 2023, et elle s'est produite au début du mois de juin. Depuis, c'est la pluie qui a volé la vedette. La situation pourrait bien changer au cours des prochains jours, puisqu'il est fort possible que les critères pour une canicule soient remplis du 4 au 6 septembre. Rappelons qu'une canicule est définie par une séquence de trois jours ou plus avec une température maximale d'au moins 30°.
Une chaleur venue du sud
C'est une crête qui sévit depuis plusieurs jours sur le sud des États-Unis qui va contribuer à cette vague de chaleur sur le Québec. Cette crête a créé un dôme de chaleur étouffante sur plusieurs secteurs des États-Unis la semaine dernière. Heureusement, on aura droit à un simple débordement de ce dôme. Les températures devraient donc être plus élevées que la normale, mais pas aussi étouffantes que celles qui ont affligé nos voisins du Sud.
Ressenti possible de 40
L'humidité va tout de même contribuer à de la chaleur inconfortable durant quelques jours. Dans le sud de la province, les ressentis pourraient atteindre le seuil de 40. Les nuits seront plus chaudes que la normale. On peut s'attendre à ce que le mercure demeure au-dessus des 20° durant quelques nuits entre le 4 et le 6 septembre.
Trois mois entre deux canicules
L'absence de canicule en juillet et août est assez rare à Montréal par exemple. Au cours des 53 dernières années, on a eu droit à 25 canicules en juillet. On a donc à peu près une chance sur deux d'en vivre une durant ce mois. En août, les chiffres sont semblables. Il y en a eu 18 au cours des 53 dernières années, soit une année sur trois. On parle donc de 43 canicules en juillet ou en août à Montréal depuis 1970.
Une fois sur seize
Une canicule en septembre, c'est carrément exceptionnel. On n'en a connu que trois depuis 1970, et cinq depuis 1953. Personne ne sera surpris d'apprendre que ces canicules se produisent au début du mois de septembre. La plus tardive a été celle de 2002, alors que le mercure avait atteint 30° les 8, 9 et 10 septembre.
Avec la collaboration de Nicolas Lessard, météorologue
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