Sécheresse au Québec : voici le prochain système à surveiller
Une fenêtre semble enfin s’ouvrir pour de la pluie sur une bonne partie du Québec en début de semaine prochaine. Après un mois de septembre très sec – avec des cours d’eau anormalement bas et des impacts sur la navigation et les bassins hydroélectriques – ce passage pourrait au moins commencer à grignoter le déficit.
Une occasion de pluie de dimanche soir à mardi (et peut-être mercredi)
« On surveille un retour des précipitations sur une plus grande portion de la province dès la fin de la journée de dimanche. Ça se poursuivrait lundi sur la plupart des secteurs, puis mardi de façon plus restreinte et ciblée, du sud vers l’est », résume le météorologue Kevin Cloutier. Selon les scénarios actuels, quelques averses résiduelles pourraient même s’accrocher mercredi.
La mécanique : une « goutte froide »
« Ces précipitations ne sont pas associées à un système dépressionnaire bien défini ou organisé, mais plutôt à un creux, une goutte froide », explique Kevin Ouimet. Ce type de configuration se déplace lentement et génère un régime d’averses dispersées, ce qui fait que les accumulations de précipitations sont difficiles à prévoir.
Ce qui est plus certain, c’est que les nuages devraient dominer, notamment sur le sud du Québec. Une séquence grise est probable entre lundi et mercredi, l’ensoleillement redevenant un peu plus généreux en fin de semaine suivante.
Combien de pluie? Des écarts entre les modèles de prévision
« Les quantités exactes restent difficiles à préciser, notamment parce que l’intensité et la position de la goutte froide varient encore d’un modèle à l’autre », prévient Kevin Cloutier. « La plupart des secteurs devraient recevoir entre 5 et 15 mm, mais pour les plus chanceux, ça pourrait dépasser les 20 mm. »
Des nuages porteurs d’espoir
Depuis le début du mois, plusieurs stations météorologiques n’ont reçu qu’une fraction de leur normale de septembre. La situation se reflète sur le fleuve Saint-Laurent, où les niveaux d’eau très bas nuisent à la navigation, et dans le Nord québécois, où les réservoirs hydroélectriques atteignent des creux historiques. Même si l’épisode attendu ne règlera pas tout, chaque millimètre compte pour entamer un rattrapage.