
Le vortex polaire et La Nina : ce duo pourrait retarder l’arrivée du printemps
En 2025, l’hiver risque de faire de l’ombre au printemps. Prévision.
Printemps hâitf ou tardif
Le temps est venu de se prononcer sur cette période qui joue parfois avec notre patience : la fin de l'hiver. Dans le cadre de cette prévision s'oppose la fameuse sortie des marmottes, le 2 février. Cet événement folklorique attire beaucoup l'attention, mais nos météorologues se fient plutôt à la science pour anticiper si le printemps se pointera à temps au Québec cette année.
« L’histoire du printemps 2025 risque de troubler le verdict des marmottes, affirme Réjean Ouimet, météorologue. L’atmosphère au-dessus du continent a plus d’un tour dans son sac et ce sera assez éloquent cette année. Des 2 grands scénarios habituels va s’ajouter une variante qui pourrait ne pas vous plaire. »

Fin d'hiver normale
Chose certaine, en 2025, le froid ne risque pas de lâcher prise avant un certain temps. Les modèles indiquent des températures près des normales pour la majorité des secteurs au Québec. Au début mars, une tendance vers des anomalies froides est anticipée pour une partie de l'ouest de la province. Durant cette période qui s'étend sur six semaines, nous sommes en droit d'anticiper des remontées de douceur et des coups de froid qui aiguiseront notre patience. Le vortex polaire est certainement l'acteur le plus redoutable qui risque de mettre un frein aux élans printaniers.

Février printanier
En relevant des saisons semblables à celle que le Québec connaît en 2024-2025, notre météorologue est en mesure de vérifier à quel dénouement il faut s'attendre au Québec. À cet égard, 2017 représente un cas analogue. Le mois de février a été marqué par un long redoux, mais l'hiver a repris ses droits en mars. Du reste, depuis 2010, la province a eu droit à une répartition assez honnête de la rapidité avec laquelle le printemps s'est installé.
« L’hiver 2025 est assez particulier, estime Réjean Ouimet. Raisonnablement froid ou légèrement au-dessus de la normale selon les points de vue. Peu neigeux aussi. On est allé voir des cas semblables et ce que cela a donné pour la fin de l’hiver. Il est question ici du mois de février qui peut basculer d'un côté ou de l'autre avec plein de fluctuations. »

Le verdict...
Mars peut jouer les trouble-fête et retarder l'installation du printemps. Dans le sud du Québec, la fin de la neige et les maximums au-dessus du point de congélation sont des éléments qui s'installent de façon définitive vers la mi-mars. Cette année, cela devrait se produire plus tard. Avec le vortex polaire qui demeure campé de ce côté de l'hémisphère Nord, le froid devrait être disponible encore plusieurs semaines. N'oublions pas que La Nina exerce son influence et contribue à refroidir certaines régions du pays. L'hiver risque donc de s'accrocher malgré quelques manifestations hâtives qui pourraient donner de faux espoirs.
« En 2025, l'hiver pourrait faire mine de quitter, mais la fin définitive sans retour en arrière n'est pas pour demain, précise Réjean Ouimet. On aura donc un faux printemps hâtif cette année. »

Avec la collaboration de Nicolas Lessard et Réjean Ouimet, météorologues.