Les raisons d'aimer (ou de détester) décembre
Neige et froid ne font jamais l'unanimité, à l'image du mois de décembre.
Comme pour tout, il s’agit d’une question de point de vue. Pour certains, décembre peut être un mois surprenant et riche en émotions. Pour ceux qui aiment un peu moins l’hiver, c’est souvent le début d’une série de déceptions.
Grands contrastes de températures
Soixante-neuf degrés séparent la plus haute et la plus basse température jamais observée en décembre au Québec depuis le début des années 2000. Il s'agit de 21 °C en 2015 et de -48 °C en 2004. Le terrain de jeu est immense entre ces deux extrêmes.
Décembre est aussi synonyme des premiers coups de froid. Les températures typiques du cœur de l’hiver, qui se situent aux alentours de -15 °C, commencent à faire leur entrée sur le territoire.
Les premiers froids mordants de la saison sont, eux aussi, souvent rencontrés au cours du douzième mois de l'année. En moyenne, les premiers -20 à -30 °C de l'hiver sont enregistrés autour du 19 décembre pour l'ensemble de la province. Ce type d'épisode est cependant plutôt rare en décembre, ne survenant généralement que 1,6 fois.
Décembre peut aussi rimer avec redoux. Depuis 2010, leur nombre semble même augmenter. Un exemple frappant est sans conteste en 2015, où une veille de Noël à 20 °C a causé tout un choc. De manière générale, les températures au-delà du point de congélation sont de plus en plus fréquentes.
Si on compare les deux dernières longues périodes de 30 ans, soit de 1961 à 1990 et de 1991 à 2020, un gain de 2,3 °C en ce qui a trait à la moyenne mensuelle peut être remarqué à Montréal.
Un mois riche en bordées
Alors que le mois de novembre est souvent encore hésitant entre la pluie et la neige, décembre lui, tranche. On y reçoit la première vraie neige, celle qui dessine le paysage et lance officiellement la saison hivernale. La ville de Sept-Îles est celle qui remporte la palme des plus enneigées, avec une moyenne de 87 centimètres de neige tombés au cours de ce mois.
Depuis 2010, six bordées s'invitent, en moyenne, au cours du dernier mois de l'année dans le sud du Québec.
On peut donc dire que c’est le mois des « premières » : premières vraies neiges, premières tempêtes… Pourtant, rien n’est jamais vraiment acquis et l'éternelle question du temps des Fêtes reste en suspens.
Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue
