Voici comment août pourrait mener vers l'été le plus chaud enregistré
Après deux mois déjà marqués par une chaleur soutenue, août 2025 pourrait bien devenir le clou de l’été au Québec. Explications.
Août généralement second, mais pas toujours
En moyenne, août est environ un degré plus frais que juillet, mais ce n’est pas toujours le cas. Depuis 1942, il y a eu 14 étés où août a été le mois le plus chaud de la saison estivale à Montréal (excluant 2003). Dans plus de la moitié des cas (8 sur 14), cela s’est produit au cours d’étés plus frais que la normale.
« Lors d’étés frais, surtout si la saison est lente, il va arriver que le mois d’août soit le plus chaud de l’été, sans que ce soit suffisant pour sauver l’été », indique Réjean Ouimet.
Nouvelle tendance
Le scénario d’un mois d’août en tête d’affiche lors d’un été généralement chaud n’est plus aussi rare, toutefois. Depuis 2000, cela s’est produit trois fois (en 2001, 2010 et 2021), autant qu’au cours des 58 années précédentes. Les étés chauds récents semblent donc plus enclins à voir août voler la vedette.
Les canicules, un moteur clé
Parmi les 14 mois d’août vainqueurs de l’été, 9 ont connu au moins une canicule (trois journées consécutives où le mercure indique 30 °C ou plus) à Montréal, soit deux fois plus que la fréquence normale. En 2021, deux canicules avaient contribué à propulser août au sommet. En 2001, une canicule s’était étirée sur 10 jours.
« S’il n’est pas assuré de connaître une canicule en août, pour que le mois soit déclaré le champion de l’été, une vague de chaleur va beaucoup aider », affirme Réjean Ouimet.
Le scénario actuel pour le début du mois d’août 2025 laisse croire qu’une vague de chaleur importante, ou même une canicule, pourrait être à nos portes.
Peut-il battre des records?
« Pour que le mois d’août fasse partie du lot cette année il faudrait à toutes fins utiles doubler l’anomalie de températures observée au cours des mois de juin (+1,3 °C) et de juillet (+1,5 °C) 2025 et se rapprocher du record du mois d’août le plus chaud (2021, 23,6 °C). »
C’est une « grosse commande », selon le météorologue. Si ça se produit, l’été 2025 serait le plus chaud jamais enregistré à Montréal.