Le Service météorologique du Canada célèbre ses 150 ans !

Julie PerreaultRédactrice

En cette année symbolique, il nous apparaissait plus qu’important de souligner l’anniversaire d’un véritable pilier en données météorologiques.

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Crédit photo : Environnement et Changement climatique Canada


Ressource inestimable d’informations et de données sur notre météo et celle du pays, le Service météorologique du Canada n’a cessé de se perfectionner pour devenir cette référence reconnue, même au-delà de nos frontières. Retour sur la création de cet organisme fédéral.

Le contexte de création du Service météorologique du Canada

Au milieu du 19e siècle, la météorologie n’en est encore qu’à ses balbutiements au Canada, alors que le public se fie davantage aux conditions locales et aux vieux adages perpétués à travers le temps. L’arrivée du télégraphe en 1844 fait grandement cheminer ce domaine puisque désormais, les prévisions issues des observatoires peuvent être communiquées à plus grande échelle.

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Crédit photo : Environnement et Changement climatique Canada

Puis deux décennies plus tard, soit en 1871, le Service météorologique du Canada (SMC) voit officiellement le jour grâce à une subvention du gouvernement fédéral pour la mise sur pied d’un réseau de cueillette de données météorologiques.

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Crédit photo : Environnement et Changement climatique Canada

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À cette époque, il y avait un grand intérêt envers les tempêtes, mais surtout à prévenir les populations concernées à l’avance. C’est d’ailleurs un puissant ouragan qui sera à l’origine d’un avancement marquant au sein du SMC.

L’ouragan qui propulsa le SMC

En effet, deux ans plus tard, soit plus précisément le 25 août 1873, un ouragan ayant pris naissance dans l’océan Atlantique, une semaine plus tôt, s’abat violemment sur la région du Cap-Breton. Les habitants n’ayant pu être informés à temps, en raison des lignes télégraphiques rompues, constatent au lendemain de son passage, les énormes dégâts occasionnés par la violente tempête. Près de 1 000 personnes y trouvent la mort et environ 1 200 bateaux sont détruits, sans compter les importants dommages aux maisons et aux infrastructures. L’événement crée une telle onde de choc dans le pays que le gouvernement fédéral décide alors de financer la création d’un système national d’alertes météorologiques géré par le SMC. Cet événement fera réaliser aux instances politiques qu’aussi parfaite soit une prévision, elle n’est rien si elle ne peut être transmise à temps au public.

Cette ligne de pensée suivra le Service météorologique du Canada durant toutes ses années d’existence et encore aujourd’hui, le poussant à s’améliorer sans cesse en matière de télécommunications.

L’apport du SMC dans notre travail

Au-delà des alertes météorologiques, le SMC gère aussi les stations météo et produit le modèle prévisionniste canadien, que les météorologues de MétéoMédia emploient régulièrement dans leur quotidien. « Grâce à eux (SMC), nous avons accès à un modèle aussi fiable que les modèles américain et européen, et ce, malgré le fait que le territoire à couvrir (le Canada) soit immense et que nous ne soyons que 35 millions comparativement aux autres pays ayant un service similaire », indique André Monette, chef du service météorologique à MétéoMédia.Au Canada, à cause du climat des plus changeants, avec ses tempêtes de neige, ses orages, ses tempêtes de vent, ses canicules, etc., la précision du modèle canadien fait souvent la différence lorsqu’il s’agit d’identifier les spécificités de systèmes dépressionnaires.

La collaboration entre l’organisme et MétéoMédia est aussi un élément important qui contribue au succès et à la précision de nos prévisions. « Il y a une culture de collaboration entre le Service météorologique du Canada et nous. Par exemple, nous avons accès à leurs données et lors de météo active, telle qu’une tempête de neige, il n’est pas rare que nous échangions des informations. Cela nous permet, autant pour eux que pour nous, de dresser un portrait plus exact de la situation météorologique pour le public. Les météorologues, c’est un peu comme une petite famille », conclut M. Monette.


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