La tendance à la chaleur s'accélère en automne

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Les automnes québécois sont-ils marqués par une plus grande fréquence de vagues de chaleur ? La réponse est oui. Analyse d’un phénomène en accélération.


Bien que les canicules soient pratiquement impossibles à observer en septembre — il faut une période plus ou moins prolongée avec des températures supérieures à 30 °C —, la chaleur réussit tout de même à s’installer confortablement en septembre.

Journées chaudes à profusion

Les journées avec des températures excédant les 20 °C sont en hausse aux quatre coins de la province : à Montréal et dans l’extrême sud du Québec, on observe une hausse pouvant atteindre trois jours. Ces données sont basées sur deux périodes de normales, soit 1981 à 2010 et 1991 à 2020.

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Périodes allongées

Depuis 2010, on observe des poussées de chaleur remarquablement longues : à quatre reprises, soit en 2014, 2019 et deux fois en 2020, la chaleur d’automne s’est étirée de sept à dix jours. Ces poussées peuvent également se manifester plus tard en saison, avec des températures maximales se chiffrant de 17 à 20 °C. Ces valeurs sont environ 13 °C au-dessus de la normale, ce qui est énorme !

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Nouveau contexte

Les automnes changent donc graduellement de visage. Nos attentes concernant les vagues de chaleur automnales au Québec dans le climat actuel doivent tenir compte des seuils au-delà desquels on peut parler de vague de chaleur. La durée (trois à quatre jours) ne change pas selon le mois, seulement le seul diffère :

  • 27 °C et plus en septembre ;

  • 20 °C et plus en octobre ;

  • 13 °C et plus en novembre.

Inutile de dire que les canicules de 30 °C et plus ne se multiplient pas en septembre, mais les poussées de chaleur confortables commencent à teinter le paysage automnal au fil des années.

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