Tempête de neige : la porte est loin d'être fermée pour le Québec

Mars, le mois des tempêtes... Est-ce que ce sera le cas cette année. Réponse ici.


Un mois différent

Depuis plusieurs semaines, plusieurs régions du Québec évitent de gros systèmes. Ces perturbations avaient le potentiel de déverser d'importantes quantités de précipitations. Toutefois, elles ont emprunté une trajectoire plus au sud ou carrément au nord. De fait, le courant-jet n'a pas la Belle Province dans sa ligne de mire. Cela signifie que les tempêtes sévissent aux États-Unis ou dans les Maritimes. Ce contexte atmosphérique devrait s'étirer en mars, selon les modèles.

« Le régime météo désorganisé des derniers mois se maintient, explique Réjean Ouimet, météorologue. Ce qui est étrange, car techniquement le mois de mars est riche en activité météo. Sans parler des tempêtes monstres qui ont fait l’histoire au Québec. La douceur au programme durant les prochaines semaines ouvre la porte aux systèmes de trajectoire au nord. Ceci nous vaut de la pluie voire des orages à l’occasion sur les régions les plus au sud. La neige reste confinée au nord. »

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Contexte défavorable

Les modèles indiquent que le régime de précipitations serait assez calme durant le mois de mars. Du reste, le Québec n'est certainement pas à l'abri d'une tempête tardive ou encore d'un cocktail météo. Étant donné un possible retour en arrière en ce qui concerne les températures vers la fin du mois, ceci ouvre la porte à la neige. Toutefois, le total à recevoir et le nombre de bordées seraient inférieurs à la moyenne.

« Un dérèglement passager n’est pas impossible d’ici l’équinoxe, ajoute Réjean Ouimet. Mais ce ne sera pas la règle. D’où l’effet surprise accentué. De tels systèmes neigeux en abondance relèvent d’une autre grande trajectoire orientée surtout au sud-est de nos régions. C'est-à-dire sur les secteurs du nord-est des États-Unis. Ces perturbations sont généralement appelées à affecter les Maritimes et par contrecoup l’est du Québec.

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Fonte rapide

Le risque qu'une tempête frappe le Québec vers la fin du mois est adouci par le fait que la neige devrait fondre plus rapidement qu'au début mars. De la même façon, les impacts d'une poussée de froid tardive sont ressentis autrement puisque la normale augmente de jour en jour. Ainsi, une bordée resterait au sol environ une semaine à cette période de l'année.

« Il y a un beau côté du scénario de ce mois de mars, poursuit Réjean Ouimet. Ces tempêtes tardives auraient une durée de vie au sol raccourcie par rapport aux mêmes bordées qui surviennent plus tôt en mars. En effet, une bonne bordée disparaît fin mars en 7 à 10 jours en moyenne. »

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Avec la collaboration de Patrick Duplessis et Réjean Ouimet, météorologues.


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