Étoiles filantes : ne manquez pas votre chance cette nuit
On dit « étoiles filantes », mais en fait, ce sont des météorites qui brûlent dans le ciel après avoir parcouru des milliards de kilomètres. Soyez prêt pour les Léonides. Explications.
Les Léonides en vedette
La pluie de météores des Léonides est de retour, et même si l’intensité varie d’une année à l’autre, cet essaim reste l’un des plus célèbres du calendrier astronomique. Cette nuit, on pourrait apercevoir plus de 10 météores par heure dans les régions où le ciel devrait se dégager. Un spectacle fin et rapide, caractéristique des Léonides.
Une comète « cyclique »
Les Léonides proviennent des débris laissés par la comète 55P/Tempel-Tuttle, un astre qui revient près du Soleil environ tous les 33 ans. À chaque passage, la comète libère une nouvelle traînée de poussière :
certaines années, la Terre ne coupe qu’un nuage dispersé ;
d’autres années, notre planète traverse un filament plus dense, ce qui peut créer des pluies spectaculaires, voire des « tempêtes météoriques ».
Les Léonides sont célèbres pour les événements historiques de 1833, 1866, 1966 et 2001, où jusqu’à des milliers de météores par minute ont été observés.
Des météores rapides… et brillants
Les grains de poussière des Léonides pénètrent dans l’atmosphère à près de 72 000 km/h, l’une des vitesses les plus rapides pour un essaim annuel.
Résultat :
des météores très rapides,
souvent blanchâtres ou bleuâtres,
parfois accompagnés de traînées lumineuses persistantes, qui restent visibles plusieurs secondes.
C’est d’ailleurs cette vitesse extrême qui donne aux Léonides leur apparence fine, vive et tranchée.
Pourquoi « Léonides » ?
Comme pour tout essaim, les météores semblent tous provenir d’un même point dans le ciel : ici, la constellation du Lion (Leo), d’où leur nom de Léonides. Cette constellation se lève tard en soirée, ce qui explique que la meilleure période pour les observer soit entre 1 h et 5 h du matin, lorsque le radiant est assez haut pour enrichir la pluie.
Conditions d’observation
Même si l’observation sera idéale en fin de nuit, les conditions météo se prêteront plus à une session de début de nuit. Et même là, on parle du sud de la province. Le Témiscamingue, l’Outaouais, une partie des Basses-Laurentides, le sud de la Montérégie et une partie de Montréal devraient avoir un ciel généralement dégagé pour la nuit de mardi à mercredi. Ailleurs au Québec, le ciel sera nuageux sauf pour quelques éclaircies dans Charlevoix, sur la Côte-Nord, ainsi que sur la partie est de la péninsule gaspésienne.
Plus qu’une petite laine
Mitaines, tuque, foulard et couverture sont fortement conseillés pour s’installer et observer les Léonides. La nuit de mardi à mercredi sera une des plus froide de la saison jusqu’ici, même dans le sud de la province. À Montréal, le minimum devrait être de -5° alors qu’à Mont-Laurier et Gatineau, le mercure va descendre jusqu’à -7° et -8° respectivement. SI le dégagement du ciel se confirme dans certains secteurs de l’est, l’observation se fera dans des conditions plus confortables avec un minimum de 1° à Sept-Îles et 0° à Gaspé.
Avec la collaboration de Bertin Ossonon, météorologue.