Ce n’est pas qu’une impression : septembre n’est plus ce qu’il était
Non, vous ne rêvez pas. Septembre glisse de plus en plus du côté de l’été dans le sud du Québec. Explications.
2025 : un autre mois au-dessus de la normale
À Montréal, septembre 2025 devrait finir plus chaud que la normale de 1991 à 2020. La première moitié du mois a tourné autour des valeurs habituelles, mais la seconde s’annonce confortablement au-dessus, donnant à la rentrée de vrais airs d’été.
La situation n’a rien d’exceptionnel comme en 2023 et 2024, deux septembres parmi les cinq plus chauds depuis 1942, mais ce surplus de chaleur est suffisamment net pour être ressenti au quotidien, avec des après-midis chauds et des soirées encore très douces.
Septembre est l’un des mois qui se réchauffent le plus
Cette impression est confirmée par les données historiques. Entre les périodes de référence 1961-1990 et 1991-2020, septembre est le deuxième mois qui s’est le plus réchauffé à Montréal, juste derrière décembre. L’augmentation atteint +1,6 °C à Montréal, mais la tendance n’est pas unique à la métropole. Québec affiche +1,2 °C, Val-d’Or +1,3 °C et Gaspé +0,9 °C.
Une autre statistique est éloquente : depuis les années 2000, la majorité des mois de septembre ont été au-dessus des normales. Dans le palmarès des cinq septembres les plus chauds à Montréal, quatre appartiennent aux dix dernières années – 1961 est la seule exception. Le record qui tient toujours est celui de 2015 (moyenne de 18,8 °C soit 2,7 ° au-dessus de la normale). On ne devrait pas le dépasser cette année.
Un été qui déborde sur l’automne
Ce rappel estival tient aussi au fait que les poussées de fraîcheur de début d’automne sont moins fréquentes qu’avant. On voit davantage de périodes douces et ensoleillées en septembre; les poussées de fraîcheur sont plus rares, plus brèves et, quand elles surviennent, elles nous surprennent.
Autrement dit, il est toujours bien avisé de prévoir quelques vêtements d’automne pour septembre… mais également de garder le short et le t-shirt à portée de main.
Avec la collaboration de Kevin Cloutier, météorologue.