A-t-on déjà donné le coup de grâce à l’été?
Réponse courte : non. Septembre devrait se jouer en trois temps, avec un début au parfum d’automne, un milieu de mois plus frisquet par moments, puis un possible rappel estival en fin de parcours.
Septembre en trois temps
Depuis une vingtaine d’années, « une forte tendance se dégage : l’été s’allonge, septembre se réchauffe », indique le météorologue Réjean Ouimet. Cette année, la chaleur bien ancrée se repositionne sur l’ouest de l’Amérique du Nord, tandis qu’au Québec elle se manifestera lors de courtes poussées.

Les températures des premiers jours de septembre vont nous faire vivre des montagnes russes. On pourrait voir quelques pointes estivales, de 25 à 29 °C, avec de rares 30 °C possibles au sud du Québec, surtout en début de mois. Les derniers 30 °C surviennent en moyenne autour du 5 septembre dans la province. Mais à l'inverse, on devrait également voir le mercure baisser sous les normales par moments.
Un mois à l’humeur changeante
Septembre est la porte d’entrée des grands écarts : les variations de température d’un jour à l’autre se multiplient. « En situation de creux dominant, les basculements sont plus remarquables, avec un penchant pour des descentes vers le froid », note Réjean Ouimet. Les plus fortes anomalies négatives devraient s’établir au sud-ouest du Québec, dans la région des Grands Lacs et au sud de ceux-ci.

Chez nous, le signal d’ensemble pointe vers des températures près des normales, avec des séquences fraîches épisodiques. Bonne nouvelle : comme les normales maximales restent au-dessus des 20 °C une bonne partie du mois au sud, la fraîcheur demeure plus « raisonnable ».
Le deuxième tiers de septembre pourrait être le plus mordant, avec davantage de nuits froides et un risque de gelées hâtives pour les régions nordiques. « Ces nuits fraîches devraient faire le bonheur des pomiculteurs », selon Réjean Ouimet, leurs fruits bénéficiant d’un contexte idéal pour la maturation.
Fin de mois : l’arrière-saison en embuscade
Après l’équinoxe (22 septembre), « une réorganisation atmosphérique » pourrait ouvrir la porte à une arrière-saison sur l’est du continent. « Il sera tard pour les 30 °C », précise Réjean Ouimet, mais quelques journées d’allure estivale restent possibles.

Le bilan attendu
Au total, le déclin des températures entre la 1re et la 2e moitié du mois s’annonce moins marqué que la normale (habituellement autour de 3 °C). Attendez-vous donc à un septembre en dents de scie : quelques coups de chaud modestes, des retours au frais, puis — peut-être — un dernier clin d’œil estival.
