Activité tropicale : ce facteur pourrait dicter l'allure des prochaines semaines
La saison des ouragans s'étire jusqu'à la fin du mois de novembre. Toutefois, elle semble déjà vouloir prendre la poudre d'escampette. Détails.
Elle a déjoué les pronostics
Au printemps, les prévisions de la NOAA laissaient présager une saison des ouragans particulièrement intense. Les experts ont estimé la formation de 13 à 19 tempêtes nommées dans le bassin Atlantique, dont jusqu'à 10 ayant le potentiel de devenir ouragan. Toutefois, cette saison s'est avérée relativement calme : la plupart des systèmes ont évité les terres et ont surfé au milieu de l'océan, à l'exception de Chantal, Gabrielle et Imelda.
Rappelons que cette dernière a frappé les Bermudes au tout début du mois d'octobre en tant qu'ouragan de catégorie 2. Essentiellement, il semble y avoir eu plus de peur que de mal jusqu'à présent. Les semaines à venir devraient suivre le même paradigme en raison d'un certain facteur.
Une question d'air
La carence en activité tropicale des dernières semaines n'est pas terminée : un élément crucial à la formation des cyclones s'apprête à tirer sa révérence. « Dans l'atmosphère, l'air descendant s'assèche en se réchauffant. Il est donc nuisible au développement de précipitations et de systèmes dépressionnaires. À l'inverse, l'air ascendant se refroidit et l'humidité qu'il contient se condense en gouttelettes, ce qui initie la formation de nuages, de précipitations et potentiellement de systèmes plus organisés », explique Patrick Duplessis, météorologue. Ainsi, la saison des ouragans pourrait connaître une fin hâtive.
Pic arrondi
De manière générale, l'intensité de la saison des ouragans est à son comble du début septembre jusqu'à la mi-octobre; les eaux du bassin Atlantique sont plus chaudes et alimentent la formation des systèmes tropicaux. Or, la période la plus intense de la saison fut moins achalandée que prévue en termes de systèmes nommés et aucun d'entre eux n'a touché terre durant septembre aux États-Unis, une première en 10 ans! En date du 11 octobre, 11 tempêtes nommées ont vu le jour et seulement quatre d’entre elles ont obtenu le titre d’ouragan, ce qui est sous la normale. Au moment d’écrire ces lignes, une perturbation au large de la côte africaine est surveillée de près et aurait 40 % de chance d’être nommée au cours des sept prochains jours. Somme toute, ce pourrait être la dernière avant belle lurette.
