2021, parmi les années les plus chaudes du dernier siècle

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2021 se hisse assez haut dans le palmarès des années les plus chaudes jamais enregistrées et ce, pour l'ensemble du territoire.


EN BREF :

  • Année record à Montréal;

  • Deuxième hiver le plus doux en 100 ans;

  • Automne exceptionnellement chaud dans l'est du Québec


Presque tous les mois de l'année ont connu des températures plus élevées que la moyenne, et la majorité d'entre eux se sont classés dans le top cinq des plus chauds jamais observés. C'est notamment le cas pour janvier, février, mars, avril, juin, août, septembre et octobre 2021. Cela comprend la moyenne des températures maximales et minimales enregistrées au cours de l'année.

Montréal fracasse même un nouveau record en la matière : 2021 remporte effectivement la médaille d'or des années les plus chaudes, surpassant d'un cheveu la précédente marque qui appartient à 1998.

Scénario similaire dans l'est du Québec, où 2021 devient la deuxième année la plus chaude depuis le début de la collecte des données. L'anomalie est particulièrement marquée à Sept-Îles, où le mercure moyen a été de 2,4 °C plus élevé que d'habitude - ce qui représente une différence énorme par rapport à la moyenne. Gaspé et Rimouski ont aussi été particulièrement gâtées en termes de chaleur.

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Malgré tout, l'année 2010 reste indétrônable pour Gaspé et Sept-Îles, et 2020 reste sur la première place du podium à Rimouski/Mont-Joli.

Août caniculaire

Le mois d'août 2021 est aussi un moment marquant de 2021 en ce qui a trait à la chaleur marquée. Si, de manière générale, les canicules s'invitent en juillet et laissent leur place à des températures plus clémentes en août, ce n'est pas le cas cette année.

Août est effectivement le plus chaud en au moins 100 ans dans le sud du Québec, et pas moins de 600 records quotidiens ont été battus un peu partout sur le territoire au cours de ce seul mois. Les deux canicules qui ont été observées, et surtout celle qui s'est échelonnée du 20 au 26 août, n'y sont pas étrangères. En moyenne, 1,2 canicule est enregistrée au cours du huitième mois de l'année au Québec.

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Hiver exceptionnellement doux

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De manière générale, l'hiver 2020-2021 a été plus doux que d'habitude à l'échelle du Québec, avec un mercure moyen de 3,8 °C supérieur à la normale 1981-2010. Seule la saison 2009-2010 la surpasse encore.

Cette tendance s'est notamment fait sentir par la quasi-absence de glace sur le fleuve Saint-Laurent pour une bonne portion du début de l'année. 2021 s'est donc hissé d'un même élan parmi les années où la glace a été la plus modeste des dernières décennies. Cela a des impacts sur un large éventail d'éléments, à la fois chez les animaux marins et sur les communautés côtières. À titre d'exemple, la glace qui protège généralement les Îles-de-la-Madeleine des aléas de la mer n'étant pas au rendez-vous, l'archipel a été davantage bousculé par les vagues. L'érosion s'est donc poursuivie de plus belle.

Pas de retour en arrière

Ces données sont le témoignage d'une tendance qui s'accélère au Québec. Parmi les années les plus chaudes, nombreuses sont celles qui se sont imposées depuis 2010. On peut notamment penser à 2010 et 2020, années record en termes de chaleur.

Le Québec ne vit pas sous une cloche de verre : cette tendance au réchauffement se traduit sur l'ensemble du globe, quoiqu'elle soit plus perceptible dans les régions situées au nord. L'Arctique, par exemple, se réchauffe près de trois fois plus rapidement que la moyenne mondiale.


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