Nouveau cycle solaire : voyez les effets sur Terre
Il faut d'abord savoir qu'un cycle solaire correspond à une période d'à peu près 11 ans, au cours de laquelle le champ magnétique du Soleil s'inverse. Les pôles Nord et Sud de l'astre échangent carrément leur place. Cela prend un peu plus d'une décennie pour qu'ils permutent à nouveau. Tous ces changements modifient considérablement l'activité solaire, qui va varier en fonction du moment où on se trouve dans le cycle.
Ce processus est visible grâce aux taches solaires, présentes en plus grand nombre à la surface de l'astre lorsque le maximum solaire est atteint. Les éruptions et les éjections de masse coronale seront plus fréquentes.
Bon à savoir : une éjection de masse coronale (ou EMC) est une bulle de plasma solaire chaud et magnétique qui est propulsé dans l'espace à partir du Soleil.
À l'inverse, elles se feront plus timides pendant le minimum, et l'activité suivra cette tendance. Toutefois, les cycles vont grandement varier d'un à l'autre, et leur intensité ne sera pas toujours la même. Ils restent difficiles à prévoir de manière précise.
Le cycle solaire 25
Un minimum solaire a été atteint en 2019, ce qui marque le début d'un nouveau cycle : le cycle solaire 25, dans lequel nous sommes en ce moment. L'année 2023 fait partie de celles où l'activité risque d'être la plus intense. L'action devrait continuer à prendre du galon jusqu'en 2025, où elle arrivera à un sommet.
Par la suite, elle perdra tranquillement des plumes au cours des années suivantes, mettant la table pour un nouveau cycle.
Quels sont les effets sur Terre?
En général, la vie continue comme si de rien n'était sur Terre. Malgré tout, c'est lors d'une période de maximum solaire que les effets sont les plus visibles. Une des conséquences est une augmentation des chances de voir des aurores boréales plus lumineuses et plus répandues. Il serait donc possible que des événements où les voiles colorés peuvent être admirés jusque dans le milieu du continent nord-américain soient plus fréquents au cours des années à venir.
De fortes éruptions solaires peuvent causer des coupures dans le réseau des télécommunications, notamment dans les ondes radio qui voyagent dans les hautes couches de l'atmosphère. Ultimement, des éjections de masse coronale particulièrement puissantes peuvent causer des pannes généralisées. Cela s'est produit au Québec, en mars 1989 : une panne généralisée a plongé l'ensemble du territoire dans le noir pendant près de neuf heures. Depuis cet événement, plusieurs mesures ont été mises en place, comme un système d'alerte en temps réel et le recalibrage des équipements de protection d'Hydro-Québec.
Les astronautes et les satellites, par exemple, peuvent également être mis en danger par l'arrivée massive de particules chargées lors d'une tempête de radiation solaire. Les équipements sensibles à ce type d'événement pourraient être mis sur pause en attendant que les effets de la tempête se dissipent.
Source : NASA
