10 000 satellites en orbite : l'exploration spatiale pourrait devenir impossible

Plus d'un million d'objets circulent en orbite autour de la Terre, et personne n'est là pour diriger la circulation. Un accident est si vite arrivé ...

Circulation chaotique

Quand Artémis 2 va décoller pour la Lune en 2026, le vaisseau spatial devra calculer sa trajectoire vers la Lune au millimètre près, mais en plus, tenir compte de millions d'obstacles se déplaçant à plus de 25 000 km/h. Il y a en effet 9 900 satellites actuellement en orbite autour de la Terre. Plus des deux tiers appartiennent à la société Starlink. Mais il y a aussi plus de 35 000 pièces de débris de plus de 10 cm de diamètre, soit la taille d'une balle de baseball, et au moins un million d'objets de plus d'un centimètre qui se déplacent sans le moindre contrôle au-dessus de notre atmosphère. Si deux de ces objets se heurtaient à plus de 25 000 km/h, ils pourraient créer une réaction en chaîne qui mettrait en péril non seulement la Station spatiale internationale, mais toute forme d'exploration spatiale qui deviendrait trop dangereuse.

Objectif zéro débris

L'astrophysicien Donald Kessler avait soulevé cette possibilité en 1978, et elle est plus actuelle que jamais. D'ailleurs le 10 février 2009, le satellite commercial Iridium 33 a été frappé de plein fouet par le satellite russe abandonné Kosmos 2251. À une vitesse de près de 40 000 km/h, le choc a été brutal. Ce genre d'incident multiplie le nombre de débris en orbite et ainsi créer une réaction en chaîne qui mettrait en danger tous les satellites, et même la Station spatiale internationale. Un simple boulon se déplaçant à 35 000 km/h pourrait transpercer la SSI. C'est pourquoi l'Agence spatiale européenne adopte dès 2025 une politique zéro débris. Mais un jour, il faudra faire le ménage de ces millions de déchets spatiaux.

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