Un iceberg 4 fois la taille de Montréal se désintègre en plein hiver

Il était plus grand que le Luxembourg, mai depuis quelque temps, il perd d'immenses morceaux. Le plus grand iceberg au monde est en décomposition.


La fin d'un long périple

Situé dans l’Atlantique Sud, au large de l’île de Géorgie du Sud, l’iceberg A23a a longtemps été considéré comme le plus grand iceberg flottant sur Terre. Il est aujourd’hui en pleine décomposition. Originaire de la plateforme de glace de Filchner-Ronne, il s'était détaché en 1986 et est resté durant plus de 30 ans dans le secteur de la mer de Weddell. Ce n’est que depuis 2020 qu’il avait a une lente dérive vers le nord, emporté par le courant circumpolaire antarctique.

Réduit, mais quand même costaud

Cette dérive l'a mené vers des eaux de plus en plus chaudes, ce qui a considérablement fragilisé sa structure. En l’espace de quelques mois, A23a a perdu plus de la moitié de sa superficie, passant d’environ 3 672 km² à seulement 1 700 km² en septembre 2025. De la taille du Luxembourg, il est tout de même resté près de quatre fois la taille de l'île de Montréal.

Décomposition

Ce qui était autrefois une imposante masse de glace est désormais morcelé : d’énormes blocs se détachent régulièrement. Certains font jusqu'à 400 km², ce qui est justement tout près de la taille de Montréal. Il y a ainsi plusieurs icebergs de très forte taille qui flottent autour du corps principal comme autant de témoins du déclin progressif de ce géant glacé.

Plusieurs facteurs

Les scientifiques du British Antarctic Survey soulignent que ce processus de désintégration est accéléré par plusieurs facteurs. Il y a d'abord la montée des températures marines. L'action des vagues cause aussi de l'érosion. Les courants et les marées créent également des points faibles. À l’approche du printemps austral, les températures vont remonter, et on craint une rupture spectaculaire, parfois comparée à une "avalanche flottante". Ce genre d'évènement peut créer de très fortes vagues.

Un géant qui perd son trône

Autrefois au sommet, A23a n’est plus l’iceberg le plus vaste : il a été dépassé par D15a, qui affiche désormais une superficie d’environ 3 000 km². Malgré cette perte de statut, A23a continue cependant d’impressionner par son histoire singulière, dérivant librement après des décennies d’ancrage. La lente disparition d’A23a est un spectacle à la fois fascinant et inquiétant. Elle incarne la puissance des processus naturels, mais aussi les signes visibles du réchauffement climatique. Un rappel poignant que le monde polaire est en pleine mutation, avec des répercussions bien au-delà des cercles polaires.

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