
L'été sera un peu plus court et on ne s'attendait pas à cela
On parle de millièmes de seconde, mais comme l'été est court au Québec, chaque fraction de seconde compte.
Un peu plus vite
Des mesures précises montrent que la Terre tourne légèrement plus vite qu’avant. Résultat : certaines journées récentes ont été parmi les plus courtes jamais enregistrées. On parle ici de quelques millièmes de seconde. Ce phénomène, causé par des facteurs comme les mouvements internes de la Terre et l’influence de la Lune, pourrait avoir des conséquences étonnantes. Pour la première fois, les experts envisagent même de retirer une seconde au temps universel, une « seconde négative ». Pas de quoi bouleverser notre routine, mais un ajustement important pour les systèmes synchronisés comme les GPS ou les télécommunications. C'est tout de même un rappel que notre planète reste en constante évolution… jusque dans sa façon de compter les heures.
Une tendance
Certains y voient un signe avant-coureur d’un bouleversement planétaire, mais il s'agit plutôt d'un phénomène naturel. Les scientifiques observent une accélération subtile mais réelle de la rotation terrestre, ce qui pourrait éventuellement nous mener vers des journées légèrement plus courtes. Selon des mesures récentes, la Terre a connu certaines de ses journées les plus brèves depuis le début des enregistrements précis grâce aux horloges atomiques. En 2020, notre planète avait déjà battu le record de la journée la plus courte jamais enregistrée. Depuis, le phénomène s’est poursuivi, suscitant la curiosité, voire l’inquiétude pour certains, des spécialistes du temps et de la géophysique.
Pourquoi la Terre accélère
La durée d’une journée terrestre, que l’on croit fixe à 24 heures, est en réalité légèrement variable. Cette variation s’explique par une foule de facteurs, tant internes qu’externes : la répartition des masses sur le globe, les mouvements du noyau terrestre, les tremblements de terre, les marées lunaires et même les vents puissants de l’atmosphère.
Mais depuis quelques années, c’est un phénomène plus mystérieux qui intrigue les chercheurs : la Terre semble tourner plus rapidement qu’auparavant, raccourcissant nos journées de quelques millisecondes. Cela peut sembler anodin, mais à l’échelle du temps atomique et des systèmes de navigation, c’est tout de même significatif, car ces ajustements infimes peuvent s'accumuler. Considérant la précision de certains instruments GPS, ou de la trajectoire de certains satellites, le moindre changement peut à long terme mener à des problèmes. Un impact sur le temps universel ?
Des problèmes pour certains
Le Temps universel coordonné (UTC), qui régit nos horloges et calendriers à l’échelle mondiale, pourrait devoir être ajusté si cette tendance se poursuit. En 1972, les scientifiques ont introduit l’idée des « secondes intercalaires », des secondes ajoutées pour compenser le ralentissement de la rotation terrestre. Mais pour la première fois, on envisage l’inverse : retirer une seconde du temps officiel, une « seconde négative ». Ce serait une grande première, qui pourrait bouleverserait les systèmes synchronisés comme les GPS ou certains systèmes de télécommunications.
Faut-il s’inquiéter ?
Pas de panique. Cette accélération n’est pas perceptible dans notre quotidien, et elle ne remet pas en question la stabilité de notre planète à court terme. Il s’agit plutôt d’un ajustement naturel du système terrestre. Cela nous rappelle que notre planète est vivante, en perpétuel mouvement, et que même ses rythmes fondamentaux, comme la durée d’un jour, ne sont pas figés.
