On s'est envolé en montgolfière en plein hiver

Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’hiver est une bonne saison pour un vol en montgolfière. Les conditions météo idéales doivent toutefois être réunies. Les explications du pilote Martin Isabelle.


L'heure du décollage

Saint-Jean-sur-Richelieu, 8 h. Nous embarquons dans la caravane de La Magie de l’Air, l’entreprise de Martin Isabelle, pour nous rendre à l’endroit où il sera possible de préparer le décollage de la montgolfière. « Le vent est calme au sol et on a un ciel clair : il n’y a aucun nuage ni brume. En altitude, on a des vents d’une dizaine de kilomètres-heure. C’est parfait pour se déplacer tranquillement et avoir un atterrissage doux », assure de prime abord le passionné de montgolfières.

GONFLAGE BALLON MONTGOLFIERE

Le gonflage du ballon nécessite environ dix minutes.

Conditions idéales plus rares

« L’hiver est une bonne saison pour faire des vols. Le ballon consomme un peu moins de propane, c’est un peu moins dur sur la toile et on peut faire des vols de longue durée », explique M. Isabelle. Les conditions propices à un vol sont toutefois plus rares. « Il y a souvent de la neige, du vent ou du verglas », ajoute-t-il. Toutes sortes d’outils, dont les rapports officiels d’aviation, sont utilisés pour faire le suivi des conditions météo en temps réel.

VOL MONTGOLFIERE HIVER

Le décollage d'une montgolfière a souvent lieu au lever du soleil pour éviter les vents thermiques.

Plus froid dans les airs? Pas toujours!

La différence de température entre le sol et dans les airs n’est d’ailleurs pas si grande. « S’il n’y a pas d’inversion, la température au sol va être un peu plus élevée qu’en altitude. De 0 à 3 000 pieds, on n'a pas vraiment de différence. Plus haut que ça, on perd environ 2 °C du 1 000 pieds », ajoute le passionné. En cas d’inversion, il va donc faire plus froid au sol que dans les airs.

ATTERRISSAGE MONTGOLFIERE

En hiver, les atterrissages ont lieu dans des champs agricoles.

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J’ai toujours aimé regarder les ballons s’envoler quand j’étais jeune, ça a toujours fait partie de mon univers.


– Martin Isabelle

En été, un autre danger important doit être considéré. « Il faut vraiment surveiller la pluie et la formation de cellules orageuses. Dans les cellules orageuses, il y a des vents ascendants qui pourraient aspirer le ballon et nous faire monter à 30 000 pieds du sol… On n’en sortirait pas vivants! », explique-t-il.

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