De plus en plus de baleines dans le Saint-Laurent

Dès l’arrivée du printemps, la baleine noire de l’Atlantique Nord a été aperçue dans le golfe du Saint-Laurent. Ce mammifère marin, qui est pourtant en voie de disparition, est de plus en plus présent dans les eaux canadiennes. Cette situation a entraîné la fermeture d’une première zone de pêche.


Pêches et Océans Canada ainsi que Transports Canada ont mis en place des mesures de protection afin de s’attaquer aux principales causes de mortalité de cette espèce, c’est-à-dire les empêtrements dans les engins de pêche et les collisions avec les navires. Au total, près de 200 baleines noires viennent dans le golfe pour se nourrir l’été ; elles s’exposent donc à ces risques.

L’une des mesures consiste à fermer pendant 15 jours une zone de 2 000 kilomètres carrés si une baleine noire est détectée dans un secteur. En 2020, un total de 175 zones ont ainsi été fermées entre mai et septembre.

thumb baleine

Pour éviter les collisions, une limite de vitesse de 10 nœuds, c'est-à-dire 18 km/h, est également imposée aux navires qui entrent dans le fleuve Saint-Laurent. Un corridor de navigation est toutefois déjà en place afin de permettre aux navires de circuler à une vitesse opérationnelle habituelle.

Les mesures imposées par le gouvernement fédéral résultent d’ailleurs d’épisodes de mortalités exceptionnels au cours des dernières années. En 2017, pas moins de 17 individus adultes ont été retrouvés morts, dont 12 dans les eaux canadiennes. Un total de dix baleines noires sont mortes en 2019, dont une femelle qui s’était empêtrée à au moins quatre reprises en quinze ans.

Alors que la population était de plusieurs milliers, il reste aujourd’hui moins de 400 baleines noires dans l’Atlantique Nord. Nonobstant sa rareté, ce mammifère marin est de plus en plus actif dans le golfe du Saint-Laurent en raison des changements climatiques, selon le Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins (GREMM).

Sources : Pêches et Océans Canada, GREMM


À VOIR ÉGALEMENT : Surabondance de chenilles spongieuses : le feuillage disparaît