Cette impressionnante araignée invasive est aux portes du Québec
Elle affiche des couleurs très vives, elle peut faire la taille d’une main et ses toiles sont gigantesques. Qui est-elle? Découvrez cette impressionnante espèce invasive qui, mine de rien, commence justement à tisser ses toiles de plus en plus près du Québec…
Crédit pour la photo principale : The Nature Box
Mauvaise nouvelle pour les arachnophobes
Il est estimé que 3,5 à 6,1 % de la population mondiale souffre d’arachnophobie. Vous êtes de ce nombre? Dans ce cas, on s’excuse car vous risquez de ne pas être particulièrement enchanté à l’idée de faire connaissance avec l’araignée Joro (ou Trichonephila clavata, de son vrai nom scientifique)! Mais pourquoi est-ce qu’on vous présente cette bestiole aujourd’hui? Puisqu’elle se rapprocherait de plus en plus du Québec… En effet, cette espèce invasive asiatique a été vue à deux reprises à Boston, au cours de l’été 2024. Cette région est pourtant située loin du sud-est des États-Unis, là où l’espèce est assez bien établie. Selon des experts, notamment l’entomologiste Étienne Normandin-Leclerc de l’Institut de recherche en biologie végétale associé à l’Université de Montréal, une de ces araignées s’est probablement rendue au Massachussetts à bord d’un véhicule. Ce type d’araignée aurait tendance à profiter d’un climat plus chaud comme celui de l’État de la Géorgie, par exemple, pour se glisser dans les voitures et les bagages.

Une taille pour le moins impressionnante
Si vous n’aimez pas les araignées, elles ne doivent jamais vraiment passer inaperçues pour vous. Eh bien, dans le cas de la Joro, c’est le moins qu’on puisse dire! Grâce à ses couleurs très vives comme le jaune, le bleu et le rouge, qui s’entremêlent à la teinte dominante noire de son corps, elle est facilement identifiable. Et, surtout, la femelle peut atteindre la taille d’une petite main (environ 8 à 10 cm). Ça, c’est assez frappant!

À noter que malgré sa taille effrayante, elle est très timide. Elle ne s’intéresse pas du tout aux humains et n’aurait pas dans les plans d’embêter nos animaux de compagnie non plus. Ses morsures sont à la fois rares et bénignes. Ses crochets sont effectivement trop petits pour percer notre peau. En revanche, ses toiles de plus d’un mètre de diamètre peuvent emprisonner de gros insectes et même de petits oiseaux.
Une potentielle visiteuse?
On n’a toujours pas vu ladite bestiole au Canada. Pour l’instant, on ne peut pas exclure qu’elle puisse être capable de s’adapter comme d’autres espèces invasives le font, mais les experts croient que les hivers québécois sont encore bien trop froids pour elle. Dans les faits, un an après son apparition à Boston, elle n’y a pas été revue. Ça peut donc laisser supposer qu’elle n’a peut-être pas survécu à l’hiver du Massachussetts.
Néanmoins, si les apparitions plus près de chez nous de cette araignée semblent plus nébuleuses depuis, les prochaines saisons estivales pourraient bien être déterminantes. Il vaut mieux s’y préparer tout de suite, même si on risque de faire le saut quand même!
Source : Institut de recherche en biologie végétale, Physiological Entomology et CTV News
