146 nouvelles espèces découvertes en 2022

Julie PerreaultRédactrice

Grâce au travail des chercheurs de l’Académie des sciences de Californie et de leurs collaborateurs internationaux, la liste des espèces compte de nouveaux venus.


Les bonnes nouvelles n’ont pas été légion en 2022. Mais en voici une qui risque de vous réjouir. Au cours de la dernière année, 146 nouvelles espèces ont été découvertes dans le monde. Leur inventaire est le fruit de plus d’une douzaine de scientifiques de l’Académie des sciences de Californie, ainsi que de plusieurs dizaines de collaborateurs internationaux.

Des découvertes impressionnantes

Parmi les nouvelles espèces, on recense notamment 44 lézards, 30 fourmis, 14 plantes à fleurs, 14 limaces de mer, 13 étoiles de mer, 7 poissons, 4 requins, 3 papillons de nuit, 2 araignées et 1 crapaud. Entre autres, Aaron Bauer, Ph. D., associé de recherche de l’Académie, a répertorié 28 nouveaux geckos du genre Bavayia. Ce faisant, le nombre d’espèces connues de ce lézard a plus que triplé, passant de 13 à 41.

Bavayia menazi AM R167170d Mt Menazi 2006

Un gecko Bavaiya menazi, Académie des sciences de Californie

Par ailleurs, en partenariat avec l’Institut de recherche marine des Maldives (MMRI) et l’Université de Sydney dans le cadre de l’initiative Hope for Reefs de l’Académie, le conservateur de l’Académie d’ichtyologie, Luiz Rocha, Ph. D., a présenté le Cirrhilabrus finifenmaa, une des premières espèces à être nommé dans la langue locale, le Dhivehi. Dans cette langue, finifenmaa signifie « rose », l’une des teintes arborées par le poisson en question ainsi que par la fleur nationale des Maldives, endroit où a été découvert ce spécimen.

Cirrhilabrus finifenmaa 1(© Yi-Kai Tea)

Un poisson Cirrhilabrus finifenmaa, Académie des sciences de Californie, photo de Yi-Kai Tea

Toutes les découvertes ont été faites sur six continents et dans trois océans.

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Pourquoi répertorier de nouvelles espèces?

Interrogée sur l’importance d’effectuer de telles recherches, Shannon Bennett, Ph. D., virologue à l’Académie et chef des sciences, a indiqué par l’entremise du communiqué de l’organisme que « la recherche sur les nouvelles espèces est essentielle pour comprendre la diversité de la vie sur Terre et identifier les écosystèmes qui ont le plus besoin de protection. Comme nous l’avons vu au cours des deux dernières semaines lors de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP15), la science de la biodiversité est à l’avant-garde de l’action mondiale de conservation et est essentielle pour unifier les nations et les doter des outils et des informations nécessaires pour inverser l’extinction des espèces d’ici 2030. En découvrant et en documentant de nouvelles espèces, nous pouvons contribuer à cet objectif historique et garantir que notre monde naturel reste riche et diversifié pour les générations à venir ».


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