La lune rousse brûle les jeunes pousses… voyez pourquoi

La Lune des Fleurs : quand mai fleurit sous haute surveillance


Un mois de transformation

En mai, la nature change de visage. Le paysage se renouvelle au gré des floraisons, comme une grande scène où les fleurs se succèdent en têtes d'affiche : tulipes, lilas, pommiers... Chacune entre en scène au rythme de la température, des précipitations… et parfois, au péril du gel. Car si la chaleur annonce la saison de croissance, un froid tardif peut tout contrecarrer. Jusqu'ici la saison a bien démarré. Avec les températures déjà en hausse, on assiste à une accélération du cycle végétal. Mais la prudence reste de mise : la période des gelées n’est pas encore tout à fait derrière nous.

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La pleine lune de mai : la "Lune des Fleurs"

Chaque mois de mai, la lune joue aussi son rôle important de soutien dans ce grand spectacle. C’est d’ailleurs ce qui lui vaut son surnom : la Lune des Fleurs. Cette année, la pleine lune se produira le 12 mai à 12 h 56. Une lune légèrement plus petite qu’à l’accoutumée, car plus proche de l’apogée (le point de son orbite le plus éloigné de la Terre ). Elle se lèvera à 20 h 46 le 12 mai et se couchera à 5 h 25 le 13 mai. Elle sera presque pleine — à plus de 95 % — entre le 10 et le 14 mai. Elle offrira alors un spectacle céleste remarquable.

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Floraisons à Montréal : où en est-on ?

Prenons par exemple trois fleurs très présentes dans le sud du Québec. À Montréal, les tulipes fleurissent habituellement autour du 1er mai, ce qui a été à peu près le cas en 2025. Les lilas font sentir leur présence autour du 15 mai, et semblent donc légèrement en avance. Les pommiers semblent eux aussi un peu pressés, car leur floraison se produit en moyenne autour du 21 mai. Cette avance sur le calendrier habituel témoigne d’un printemps chaud. Mais attention : un tel avancement rend les plantes encore plus vulnérables aux gelées tardives.

La période de la Lune rousse : entre beauté et danger

La Lune rousse, c’est cette période critique qui s’étend entre la nouvelle lune d’avril (27 avril) et celle de mai (26 mai en 2025). C’est un moment redouté des jardiniers et agriculteurs, car les jeunes pousses peuvent être « brûlées » par le froid nocturne. Le rouge de la Lune n’est pas en cause, mais simplement une coïncidence. Elle est souvent visible lors de nuits claires où la chaleur terrestre s’échappe, ce qui favorise les gelées.

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Quelques dates à retenir :

Au cours des dernières années, des gels en mai ont été assez fréquents dans le sud du Québec. On parle du 18 mai en 2023, du 27 mai en 2021, et d'un fort tardif 28 mai en 2019. Ces données rappellent que le gel peut survenir bien après la mi-mai, et que la prudence est de mise jusqu’à la fin du mois. Un dicton populaire le résume bien : « Quand la Lune rousse est passée, on ne craint plus la gelée. »

Le gel printanier : encore un risque ?

En moyenne, le dernier gel survient le 23 avril à Montréal, le 8 mai à Québec, et le 19 mai à Saguenay. Dans un printemps aussi avancé que celui de 2025, la tentation de planter tôt est forte. Pourtant, les exemples passés montrent que même lors de printemps précoces — comme en 2010, 2012 ou 2021 — des gelées dévastatrices peuvent survenir en mai. De plus, dans le Bas-Saint-Laurent, le Saguenay, et l’est du Québec, des gelées peuvent encore frapper jusqu’en juin.

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Entre la Lune et la Terre, les fleurs dansent sur un fil

La Lune des Fleurs n’est pas responsable des gelées, mais elle accompagne le cycle fragile du printemps, témoin silencieuse des risques et des merveilles de la nature. En 2025, la saison semble belle, précoce… mais elle n'est sûrement pas sans danger. Alors, comme le suggère un dicton maison : « Quand la lune rousse est passée, on peut planter sans risque de se planter ».

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