Des envies de baignades en fin de semaine? Ce n'est pas une bonne idée

Canoë, kayak, baignade, l’envie de se rafraîchir au bord de l’eau est bien présente au moment des grosses chaleurs. Si tôt en saison, ce n’est toutefois pas sans risques. Explication.


Les températures de cette fin de semaine ont un doux parfum d’été. Les premiers 30°C devraient être atteints sans difficulté pour les secteurs de Montréal, de la Mauricie ou encore de la Capitale-Nationale tandis que la barre des 25°C sera franchie pour l’est. Pourtant, la saison estivale n’est pas encore commencée et cette chaleur hâtive cause des contrastes de température importants entre l’eau et l’air. Si vous prévoyez des activités nautiques, attention au choc thermique.

Énorme contraste

Qu’est-ce qu’un choc thermique ?

Un choc thermique se produit lorsque notre corps est soumis à un changement de température soudain, en étant plongé dans des eaux froides par exemple. C’est un phénomène particulièrement dangereux en début de saison au moment où les premières grosses chaleurs se font sentir. Les plans d’eau, parfois tout juste libérés de la glace, ne se réchauffent pas aussi vite que l’atmosphère.

Choc thermique

Tant que l’eau est sous les 15°C, il y a un risque de choc thermique. Et c’est encore le cas pour les grands plans d’eau de la province en ce moment.

Pourquoi l’eau est encore si froide?

En fait, sa capacité d’absorber la chaleur est différente de celle de l’atmosphère. On dit que la capacité calorifique de l’eau est plus élevée que celle de l’air. Cela signifie qu’à masse égale, l’eau doit être exposée à la chaleur bien plus longtemps que l’air afin de pouvoir se réchauffer.

Températures moyennes

On remarque qu’à partir de juin, la température moyenne de l’eau augmente et l’écart avec la température de l’air se rétrécit. C’est pourquoi les baignades et autres activités nautiques sont bien plus sécuritaires au cœur de la période estivale.


Bon à savoir : La capacité calorifique est la quantité de chaleur dont un système a besoin pour élever sa température d' un degré celsius.


Avec la collaboration de Catherine Aubry, météorologue

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