Coupe du Monde 2026 : la chaleur extrême pourrait causer plusieurs problèmes

Les joueurs de la prochaine Coupe du Monde pourraient affronter un obstacle plus coriaces que les feintes de Lionel Messi ou les décisions des arbitres: la chaleur extrême.


EN BREF:

  • Un rapport récent souligne que 10 des 16 stades prévus pour la Coupe du Monde 2026 en Amérique du Nord présentent un risque très élevé de stress thermique.

  • En 2025, plusieurs de ces stades ont déjà dépassé les seuils jugés sécuritaires pour jouer selon les critères de température et humidité combinées.

  • Lors de la dernière édition de la Coupe du monde des clubs, des joueurs et entraîneurs ont décrit des conditions de jeu comme “extrêmement dures”, voire dangereuses : chaleur étouffante, épuisement et ralentissement du jeu.

LE tirage au sort

Ce vendredi, des millions de personnes vont surveiller le tirage au sort qui va déterminer les différents groupes de la prochaine Coupe du monde, qui se tiendra du 11 juin au 19 juillet au Canada, au Mexique et aux États-Unis. Un match de soccer, c’est 90 minutes de sprints, d’efforts soutenus, de courses endiablées sans trop de répit. Accomplir un tel effort est déjà exigeant sur le corps humain, le faire sous un soleil de plomb devient carrément dangereux. Plusieurs joueurs se sont plaints des conditions dangereuses lors de la Coupe du monde des clubs de la FIFA l’été dernier. Des matchs avaient été joués au New Jersey à plus de 35°.

  • Sous une chaleur intense combinée à un effort physique, le risque de coup de chaleur, déshydratation ou baisse de performance augmente fortement.

  • Le stress thermique peut nuire à l’endurance, diminuer le nombre de sprints et altérer la réactivité, ce qui change la nature même du jeu.

  • Certains stades à risque élevé ne sont pas équipés de toits ou de systèmes de refroidissement, ce qui complique la protection des joueurs et du public.

Coupe du monde 2026

Des stades exposés au soleil

En effet, seuls les stades de Dallas (AT&T), Houston (NRG) et Atlante (Mercedez-Benz) sont climatisés. Les stades de Miami, Los Angeles, Monterrey et Guadalara au Mexique, ont des structures qui gardent les spectateurs, ainsi qu’une partie de la surface de jeu, à l’abri du soleil. Les stades du New Jersey, de Philadelphie, de Kansas City et Boston n’offrent pas la moindre ombre, ni pour les spectateurs, ni pour les joueurs. On parle d’endroits où la température moyenne en juillet est autour de 30°, et dépasse souvent 35°. En après-midi, la température peut facilement dépasser 40° en plein soleil.

Changements d'horaire

Certains ont suggéré de jouer des matchs en soirée ou tôt le matin, pour éviter le pic de chaleur de l’après-midi. Pour la fin de soirée, les matchs seraient ainsi joués en pleine nuit pour les supporters européens, ce qui serait très loin de plaire aux télédiffuseurs qui paient une fortune les droits de diffusion pour un tel évènement. Tôt le matin serait idéal pour les téléspectateurs en Europe, mais moins pour les spectateurs en personne …. et pour la vente de bière lors des matchs.

Orages violents

C’est sans compter les risques d’orages, particulièrement dans la région de Miami, qui peuvent être violents, avec des épisodes de foudre et des pluies diluviennes subites, qui pourraient forcer la remise d’un match. La FIFA examinerait même un danger potrentiel de fumée causée par des feux de forêt, qui pourrait affecter la qualité de l'air autour des stades. D'ailleurs, plusieurs conseillent aux supporters qui iront voir des matchs en personne de bien vérifier les conditions de remboursement, non seulement pour les billets, mais aussi pour le transport et l’hébergement. Il n’est pas impossible que certains matchs soient déplacés à cause des conditions météorologiques.

Un immense défi

La Coupe du Monde 2026, avec son format élargi et ses 48 équipes, s’annonce comme un énorme défi du point de vue climatique. La chaleur extrême pourrait non seulement nuire aux performances, mais menacer la santé des joueurs et compliquer l’organisation des matchs. Plusieurs experts appellent à des adaptations sérieuses : horaires, infrastructures, pauses pour que le spectacle soit à la hauteur sans compromettre la sécurité.

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