L'automne est en marche. La preuve...
L’été n’a pas encore rendu les armes, mais on voit déjà poindre à l’horizon les premiers signaux de l’automne. Comme le rappelle le météorologue Réjean Ouimet, la « façon dont le climat au Québec évolue se passe en deux temps : d’abord des clins d’œil, puis une fraîcheur plus durable ».
Un des premiers signaux : les gelées
Les premiers coups de semonce surviennent au nord sous forme de gelées ponctuelles. En moyenne, elles apparaissent autour du 25 août. Cette année, elles ont devancé l’échéancier. Une gelée a été observée dès le 15 août du côté du lac Benoît (51e parallèle nord), dans le Moyen Nord du Québec. L’autre étape, ce sont les gelées systématiques, encore une fois dans les régions nordiques. En moyenne, au cours des 15 dernières années, elles arrivent autour du 13 septembre.
La fraîcheur gagne le sud petit à petit
L’air froid qui s’accumule au nord ouvre la porte à des descentes d’air plus frais jusqu’au sud du Québec. Concrètement, cela se traduit par des maximums sous les 15 °C. « À Montréal, l’effet-surprise reste grand : c’est très rare que cela arrive à la fin août et même jusqu’à la mi-septembre; la probabilité augmente après l’équinoxe », indique Réjean Ouimet.
« Il est à noter qu’au cours de la dernière semaine de septembre, la probabilité de connaître une journée de moins de 15 degrés a chuté de moitié depuis 1990 par rapport à la période antérieure. Un signe que l’automne se traîne les pieds de plus en plus. »
Le mercure en montagnes russes
Autre signature de la saison qui bascule : les variations de température d’un jour à l’autre s’accentuent. « En moyenne dans le sud du Québec, on passe de 2 occurrences en juillet où il y a un saut de 5 °C d’une journée à l’autre, à 3,4 en août, puis 4,5 en septembre. » Cette déstabilisation demande une adaptation plus constante… et un vestiaire plus polyvalent.
Les premiers flocons au nord
Les premiers flocons sont un autre indice évident. En moyenne au Québec, on les voit tomber autour de la 2e semaine de septembre — d’abord au nord, bien sûr, avec un repère moyen autour du 11 septembre. « Cela confirme qu'on n'y échappera pas et que la saison froide est bel et bien en marche. »
